Fabrice Gibault : de Melay à Briouze

Portrait Normandie
Cet article a été publié le : 12 juillet 2017 à 8h59
Fabrice Gibault : de Melay à Briouze


Organisateur, chef de piste, constructeur d’obstacles et anciennement cavalier, Fabrice Gibault a de nombreuses cordes à son arc et est actuellement en pleine préparation pour l’international de Melay qui se déroulera du 27 au 30 juillet et pour le concours chez lui à Briouze le premier week-end d’août.

C’est la première fois que vous êtes chef de piste à Melay. Comment trouvez-vous le terrain après les nombreux efforts mis en place pour l’améliorer? 

« J’avais demandé à François (de la Beraudière) de sabler le CSO, ce qu’il a fait. J’ai des obstacles qui sont partis aujourd’hui pour Melay et j’y étais pour les déposer il y a peu. Quand j’y suis allé le terrain était très irrégulier sur certains parcelles mais on l’a vu avec François et on va améliorer ça. On doit encore retourner le sable et aplatir le terrain au maximum. Ça sera vraiment super quand les machines seront passées. Par contre sur les parcelles qui ne sont pas abimées le terrain est vraiment très très bon, il ne necessitera que le passage de l’AERA-vator.
Comme d’habitude, la grosse inconnue, ça va quand même être la météo, mais je suis plutôt confiant. »

Avez-vous déjà prévu des difficultés pour les cavaliers ? C’est le premier 2* de Melay, est-ce que c’est un facteur de stress en plus ? 

« Pas du tout. Les deux parcours sont déjà tracés et on ramène 25 obstacles pour fournir le 2* mais on va aussi bien équiper le 1*. Et surtout on ne veut pas transformer Melay. Il faut que Melay reste Melay donc un peu traditionnel. Le concours est connu pour être « costaud » où il faut des chevaux courageux. On garde le château et les bases, on va juste rafraîchir le concours, c’est aussi pour ça qu’on ramène de nouveaux obstacles. Et puis on ne peut pas tout révolutionner comme ça en une fois, on fait au mieux par rapport aux moyens financiers et je sais que François fait de gros efforts pour son concours. »

Vous êtes aussi l’organisateur du concours de Briouze qui se déroule une semaine après Melay. Où en sont les préparatifs ? Des nouveautés au programme?

« Je suis déjà dessus. La complexité de la chose c’est que j’ai 4 jours pour préparer mon concours seulement car il suit Melay. Je serai là-bas alors que je dois aussi préparer mon concours. Mais les deux peuvent se cumuler, je connais très bien mon terrain, ce qui est un véritable acquis, et j’ai déjà organisé un concours en 3 jours avec Jean-Yves Bonneau. C’est fatigant mais ça se fait. Les nouveautés ça va surtout être les nouveaux obstacles de cross. Ensuite on va manquer de temps alors il vaut mieux rester dans un format qu’on connaît, apprécié des cavaliers. »

Quel regard posez-vous sur l’opération « Découverte du complet » que l’on met en place pour le concours de Briouze ? 

« C’est Dominique Beranger de France Complet Normandie qui m’a fait cette proposition et je pense que le plus gros problème du concours complet c’est que c’est peu connu et qu’on a du mal à lancer de nouvelles personnes dans la discipline, surtout les cavaliers de CSO. Je ne sais pas si c’est le dressage qui les dérange ou s’ils n’ont pas les chevaux. Le but ça va être de montrer aux cavaliers d’autres disciplines ce que ça fait de courir à 500m/min et de découvrir une autre montée d’adrénaline. »

Allez-vous faire des ajustements sur le cross du fait de la présence de ces cavaliers inexpérimentés en concours complet ? 

« Le tour de l’Amateur 4, c’est ce qu’il y a de plus facile, c’est que du « tout droit » ; pas de directionnels, pas de sauts de biais ; un tour de découverte, même dans les combinaisons. Après, on va quand même enlever quelques obstacles à facteur de stress pour les cavaliers qui n’ont jamais fait de cross. Par exemple, on va retirer le trou qui est sur le tour des 4 ans normalement, c’est le genre d’obstacle qui fait peur aux cavaliers, même si les chevaux s’en fichent. On va aussi enlever la marche dans le même but. »

D’où viennent vos obstacles ? Est-ce que vous avez une sorte de marque de fabrique en tant que chef de piste ? 

« Ce sont les miens. J’en fais environ une trentaine par an. C’est aussi pour ça que je suis allé à Melay, ils n’avaient pas d’obstacles pour faire un CIC2. Surtout que je n’ai pas non plus 80 obstacles à louer. Ensuite, je suis un peu resté à l’ancienne. Moi, j’aime le gros et le massif, à l’anglaise. Je privilégie le mouvement en avant du cheval, donc je vais avoir tendance à privilégier des angles ouverts à prendre de biais plutôt que des petits directionnels en tournant court. Je préfère quand tout s’avale avec des obstacles comme le Burghley ou le Trakhenen. Après, ce que je veux c’est que les parcours soient très clairs pour les chevaux. »

Et donc finalement, pourquoi avoir adhéré à France Complet ? 

« Je veux apporter des choses à France Complet. Ça peut évidemment apporter à mon concours de Briouze mais je ferai surtout tout ce que je peux pour aider la filière du concours complet. C’est ma discipline de cœur, donc c’est important de se bouger. »

Concours de Briouze ouvert aux engagements ! N°201761046 – Clôture le 31/07.

+ d’infos sur l’opération Découverte du Complet ici

Rappel pour Melay : Concours international n°201749007 – Clôture des engagements le lundi 17/07/2017

Concours n°201749091 pour les épreuves Amateurs – Clôture le lundi 24 juillet 2017

Propos recueillis par Alix Loyer