Justine Bonnet : première chez les Amateurs

Sport
Cet article a été publié le : 06 juin 2012 à 6h31
Justine Bonnet : première chez les Amateurs


A 15 ans, Justine est depuis plusieurs mois la première cavalière Française du classement amateur en Concours Complet, grâce entre autre à son phénoménal  »poney » noir, Newton d’Héricourt. Pourtant,

elle habite à Montbéliard, en Franche-Comté… autant dire que les CCE, il faut les chercher assez loin ! Mais ce n’est pas la distance qui va arrêter Justine, sa maman / coach et Newton, pour attirer l’œil de l’entraîneur national Junior… Elle a attaqué fort la saison en gagnant l’As Jeune élite Espoir à Tartas. Puis à Ravenne en Italie, le couple termine 4ème du CCIO* en individuel et gagne par équipe. Pressentie pour les Championnats d’Europe, ce serait pour elle une première !

 

Depuis quand montez-vous à cheval ?

« Depuis toujours ! Mes parents ont un centre équestre (Dung Equitation), donc j’ai toujours été près des chevaux… »

 

La passion du Complet est-elle aussi venue grâce à vos parents ?

« Oui, mes deux parents sont dans le Complet et j’ai adoré cette discipline dès le début ! C’est varié, on ne s’ennuie jamais et on peut toujours s’améliorer ! »

 

Quel est votre objectif professionnel ?

« Dans l’idéal, j’aimerais avoir un métier qui me permette de monter à cheval à côté. Il n’y a encore pas très longtemps, je voulais être dentiste, ce qui m’aurait permis de garder l’équitation comme passion. Mais j’ai appris qu’il fallait faire une 1ère année de médecine, très difficile, et que pour ça il faudrait que j’arrête de monter pendant un an. Mais je ne veux pas arrêter de monter ! Donc je ne sais pas pour le moment. »

 

En quelle classe êtes-vous ? Comment parvenez-vous à gérer études et compétition ?

« Je suis en 3ème, mais je suis des cours par correspondance depuis cette année. Les 3 premiers mois, ce n’était pas facile ! Il faut être motivé pour suivre les cours régulièrement, mais maintenant, j’ai pris le rythme et ça me correspond bien. »

 

Justine et Newton à Pompadour

 

Parlez-nous de Newton. Est-ce un poney ou un cheval ? Depuis combien de temps le montez-vous ?

« En fait, c’est un poney par la race, mais cheval par la taille (il toise 1 m59). Il est né à la maison, mais je ne le monte que depuis 3 ans. A la base, il devait me permettre de faire la transition entre le poney et le cheval. Mais il s’est révélé meilleur que ce qu’on pensait et finalement c’est lui mon cheval ! »

 

Quels sont ses qualités et ses défauts ?

« Il est super sympa en concours, on ne dirait pas du tout que c’est un entier… Par contre à la maison, c’est un vrai entier ! Il est toujours en rivalité avec les hongres ! Mais il reste très pratique, c’est sa grande qualité. Son défaut, ce sont ses allures. Pascal (Forabosco) dit souvent qu’il se met  »en mode poney », car il a vite fait de tomber dans des allures rétrécis. Par contre sur le cross, il arrive bien à s’étendre pour aller chercher le maxi et je n’ai pas de problème dans les combinaisons. Je choisis des contrats de foulées normaux, comme si c’était un grand cheval. »

 

Et vous, quels sont vos qualités et vos défauts ?

« Je suis très motivée, c’est important ! Pascal trouve que j’arrive toujours à garder mon calme, mais dans des situations compliqués. Mon défaut, que je travaille beaucoup en ce moment, c’est mon manque de technique. Ma mère dit aussi que je suis encore  »tendre » dans mon équitation, qu’il faudrait que je m’affirme plus. »

 

Quel est votre méthode de travail ?

« Le lundi, je fais une séance sur le plat, dans une attitude assez basse et décontractée. Le mardi, c’est gymnastique obstacle. Le mercredi, je travaille en extérieur, sur les pistes ou dans des champs. Le jeudi, c’est dressage pur, on revoit la reprise de dressage ou on retravaille des parties qui posent problème. Le vendredi, j’enchaîne un parcours. Le samedi, soit je longe, soit je retourne en extérieur. Et le dimanche, c’est concours, ou paddock s’il n’y en a pas. »

 

Combien de chevaux avez-vous au travail ?

« J’en ai 5 à monter toute la semaine, dont Newton et mon autre jument de concours, Lyre de Thurigny. Après quand je peux, je monte les chevaux de l’élevage familial. Je me dis qu’il y a peut-être un futur Newton parmi eux, c’est pour ça que je m’investis pour les travailler autant que possible. »

 

Propos recueillis par Hedwige Favre