3 questions à Jean-Luc Goerens

Sport
Cet article a été publié le : 24 janvier 2013 à 9h08
3 questions à Jean-Luc Goerens


Semaine spéciale sur France Complet ! Après Didier Livio, c’est Jean-Luc Goerens qui nous accorde une

interview sur cette affaire.


Vous avez été l’initiateur du projet de lettre ouverte à Serge Lecomte, qu’est-ce qui vous a conduit à prendre la plume et à rassembler les cavaliers ?
« J’ai eu peur pour le Complet Français. Je ne suis pas d’un naturel peureux, mais j’ai plus peur actuellement que sur un cross de 3 étoiles ! Il fallait faire quelque chose. Nous avons été largement soutenus. D’ailleurs après les 89 premiers signataires, une quinzaine de cavaliers m’ont fait savoir qu’ils nous soutenaient aussi, sans compter tous les propriétaires, éleveurs, entraîneurs, etc. que nous n’avons pas fait apparaître dans les signatures des cavaliers de Complet. »

Que pensez-vous de la réponse de Serge Lecomte dans Grand Prix Replay ?
« Il répond à côté et dans un discours très politique et assez agressif, ce qui m’étonne car on était au contraire très ouvert à la concertation et pas du tout dans l’affrontement. Il dit que l’IFCE est la panacée, ce qui n’a pas toujours été son avis, et est étonné du manque de soutien ministériel. Ce n’était pas notre question. Nous attendons de la Fédération qu’elle nous dise son plan pour le développement de la discipline et qu’elle réponde en toute transparence aux questions qu’on lui pose. Aujourd’hui, nous n’arrivons pas à établir avec la Fédération de véritables relations de co-construction. Serge Lecomte confond souvent information et concertation. Ce n’est pas parce qu’il fait une réunion pour nous informer que nous sortons de cette réunion en ayant le sentiment d’avoir été entendu et surtout dans les faits, d’avoir construit des solutions positives pour notre discipline. »

Que répondez-vous à ceux qui disent qu’il n’y avait pas de vraies propositions dans votre lettre ?
« Laurent Bousquet avait établi un vrai projet, avec entre autres un volet pour aider les cavaliers qui le souhaitaient à se professionnaliser. Tous ceux à qui il l’avait présenté étaient favorables à ce projet. Ce projet contient des idées intéressantes. Par ailleurs, France Complet, après concertation depuis plus d’un an avec tous les acteurs de la discipline, a construit un projet solide pour le développement du Concours Complet en France. Je n’y ai pas personnellement participé mais les bases qui en ont été présentées lors des Journées du Complet sont très intéressantes et nous serions heureux que ce projet puisse se mettre en œuvre dans les faits. Notre lettre ne pouvait reprendre et présenter ce projet qui a été préparé bien au-delà des seuls cavaliers. »

 

Propos recueillis par Hedwige Favre – Photo Les Garennes