Recensement des anomalies équines

Élevage
Cet article a été publié le : 28 février 2013 à 11h00
En mars 2013, le département recherche et innovation de l’Institut français du cheval et de l’équitation (Ifce) lance un appel aux éleveurs pour recenser les cas d’anomalies équines. Cette campagne a pour objectif de créer une base de données dans le cadre de l’Observatoire des anomalies équines, qui recense et caractérise les phénotypes rencontrés pour améliorer les études sur ce sujet. Cet appel se fait sur la base du volontariat, il suffit aux éleveurs qui ont observé une anomalie de renseigner un questionnaire anonyme en ligne. (www.haras-nationaux.fr)
Pourquoi recenser les anomalies équines ?
Chez tous les animaux, les anomalies (troubles du comportement, déformations morphologiques…) sont plutôt rares, ce qui les rend difficiles à détecter puis à recenser. Ces anomalies peuvent entrainer de nombreuses pertes : affectives bien sûr mais aussi économiques, ainsi que de nombreuses questions « est-ce une anomalie génétique, héréditaire, accidentelle ? ». Aujourd’hui peu d’études sont faites sur ces anomalies, faute de renseignements suffisants. C’est pourquoi en 2008, l’Observatoire des anomalies équines a été créé pour pallier cette carence.

Qu’en est-t-il des anomalies génétiques chez les équidés ?
Le nombre d’affections reconnues comme ayant une origine génétique varie beaucoup d’une espèce à une autre : plus de 450 chez le chien et seulement une trentaine chez les équidés. Leur gabarit, le temps de gestation sont en effet un frein aux recherches. Les bovins rencontrent le même problème. Cependant, l’organisation et le poids économique de la filière bovine ont permis une avancée de la recherche concernant les tares génétiques, ce qui n’est pas encore le cas chez les équidés.

Le rôle de l’Observatoire des anomalies équines
L’Observatoire des anomalies équines permet la mobilisation de tous les acteurs du terrain : éleveurs, propriétaires, vétérinaires, maréchaux-ferrants, inséminateurs, étalonniers. Il a pour objectif de créer une base qui décrit minutieusement les observations morphologiques, cliniques et histologiques, effectuées sur des chevaux présentant des anomalies. Cela permet de caractériser le plus possible les phénotypes rencontrés et de trouver le ou les gènes anormaux éventuellement associés. Si tous les cas de coup de sang étaient précisément recensés et décrits, cela permettrait de déceler rapidement les origines exactes de l’anomalie, leur mécanisme et, le cas échéant, de mettre au point des tests moléculaires afin de détecter les chevaux susceptibles de porter l’anomalie, notamment chez les reproducteurs.

Déclarer une anomalie observée en ligne sur www.haras nationaux.fr
Les anomalies peuvent être déclarées, par tous, sur Internet, grâce à un questionnaire en ligne sur le site www.haras-nationaux.fr/ information / observatoire d’anomalies. Le dépouillement des questionnaires est complètement anonyme.
Les anomalies peuvent être observées à tout moment de la vie du cheval, car les affections génétiques ne sont pas toujours des maladies néonatales et peuvent se développer à l’âge adulte (par exemple, la prédisposition au mélanome).
La création de cette base permettra de faire avancer la recherche. Les résultats pourront alors profiter à l’ensemble des acteurs de la filière équine.

(Sources communiqué)