Laurent Bousquet : » Une place dans les cinq premiers »

Sport
Cet article a été publié le : 09 septembre 2010 à 20h11

En stage depuis une semaine à Deauville, les sélectionnés tricolores en concours complet semblent fin prêts pour vivre leur rêve américain. Laurent Bousquet, l’entraîneur national, lui, a fixé l’objectif à atteindre : une place dans les cinq premiers. Tout se passe pour le mieux du monde sous le soleil Deauvillais, atténué hier par de petites pluies fines. Les séances d’entraînement, pardon de galops sur le sable avec la mer en toile de fond sont aussi vivifiantes et bénéfiques que le travail sur le plat. Les infrastructures, il faut le reconnaître, sont à la hauteur des espérances, de l’enjeu. Les cavaliers bénéficient de conditions optimales sur la Côte Fleurie avec l’hippodrome, mais également avec deux carrières d’excellente qualité.

 » De plus, la plage est un atout supplémentaire et incomparable pour la récupération des chevaux », glisse Pascal Dubois, le directeur technique national.

« L’ambiance est cool, mais studieuse », enchaîne un observateur.

« Détente pour les chevaux, repos pour les cavaliers, comme l’autre soir, dans l’espace feutré d’une salle de cinéma, où nous avons assisté à la projection d’un film programmé dans le cadre du festival du film américain »

L’Amérique, les Etats-Unis, Lexington où tous les boys de Laurent Bousquet, tout le petit monde du complet rêvent à l’exploit. Et pourquoi pas ? Avec la fougue de garçon, comme Donatien Schauly, les atouts de Pascal Leroy, l’ambition raisonnée mais raisonnable d’un Lionel Guyon, l’application de Stanislas de Zuchowicz, animé de ce désir de racheter un peu ses dernières sorties, et enfin l’expérience de Jean Teulère et Arnaud Boiteau, les Bleus ne sont pas manchots.

A l’image de Laurent Blanc

Leurs chevaux, si l’on veut bien prendre le temps de la synthèse, restent enfin les plus performants de la cavalerie dont disposait l’entraîneur national pour composer une formation conquérante, à l’image de Laurent Blanc, son alter-ego en football, à la veille de Bosnie – France. Les Bleus du ballon rond dont on disaient qu’ils seraient mangés par les Bosniens, au vu de leur inexpérience du haut niveau, leur peu de sélections internationales. On a vu le résultat. La recette ?

« Les joueurs étaient heureux ensemble. On a vu que tout le monde avait envie de donner quelque-chose pour réaliser une bonne performance. Je pense que tout le monde a pris plaisir à jouer. Que tous ont envie de revenir. Et cette envie, nous, le staff, on l’a aussi chevillée au corps », soulignait le même Laurent Blanc. Le parallèle entre les deux formations est tout de même tentant. Ces paroles Laurent Bousquet pourrait les faire siennes. Lui, qui ambitieux mais réaliste, à la fois, ajouterait. « Nous viserons une place dans les cinq, qui nous offrirait directement un billet pour les JO de Londres. L’absence de Nicolas (Touzaint) ne nous permet pas d’être plus ambitieux, mais tout est possible en sport. »

Une équipe de France de complet, tout le monde l’aura compris, sans surprises, si d’ici l’embarquement des chevaux, dans une petite huitaine de jours, aucun grain de sable Deauvillais ne vienne enrayer la belle mécanique qui semble se mettre en place. Avec cette seule interrogation ? Qui de la bande des six entrera au sein du carré d’AS ? Qui jouera la carte tricolore en individuel ? La seule assurance à ce jour : Karim Laghouag devrait vivre la grande semaine de Pompadour, avec l’espoir de sélectionner l’un des ses jeunes chevaux pour Le Lion-d’Angers.

Guy FICHET avec le concours de Patricia CAPELLE.

La sélection :

Donatien Schauly avec Séculaire

Lionel Guyon avec Métisse de Lalou

Pascal Leroy avec Glenburny du Léou (16 ans) ou Minos de Petra

Arnaud Boiteau et Expo du Moulin

Jean Teulère et Matelot du Grand Val

Stanislas de Zuchowicz et Quirinal de la Bastide

Remplaçant : Karim Laghouag et Havenir d’Azac.