Burghley : Le Vendredi était un bon jour

Sport International
Cet article a été publié le : 02 septembre 2022 à 19h35
Burghley : Le Vendredi était un bon jour

Kitty King et Vendredi Biats - Photo P.Barki


La suprématie britannique a tremblé ce vendredi, deuxième jour de dressage à Burghley. En effet, le Néo-Zélandais, Tim Price et le Holsteiner de douze ans Vitali, dont c’était le deuxième 5*, entamait la journée avec une reprise à 21,3 pts.

« Vitali est très bien depuis ces jours-ci. Il est en pleine santé ce qui n’a pas toujours été le cas. C’était à moi de bien monter et ça s’est bien passé. Je suis content. » Mais en début d’après-midi cette domination a été mise à mal par la Britannique de quarante ans, Kitty King, à 0,1 pt. ! Avec son Selle Français de 13 ans, Vendredi Biats (dont l’éleveur est le Français Philippe Brivois) elle a déroulé ici le meilleur test de sa carrière tous niveaux confondus. (21,2 pts). En larmes après sa reprise, elle déclarait : « Aujourd’hui Vendredi a fait ce qu’il sait vraiment faire à la maison. On est là pour prouver qu’on est au point. Je travaille pour ces événements depuis longtemps, et on y arrive enfin ! » Il faut dire que Kitty travaille avec LE maître du dressage anglais, Carl Hester. « Nous travaillons ensemble depuis 18 mois, mais je connais Kitty depuis qu’elle a 14 ans. Sa mère la déposait avec ses sœurs régulièrement chez moi, où elle montait autant de poneys qu’elle le pouvait. Vendredi n’est pas facile. Il a par exemple été difficile à améliorer au galop parce qu’il est un peu plat. Les chevaux de complet sont très différents de ceux de dressage, parce qu’on leur demande aussi de galoper à grande vitesse, et le rassembler n’est pas naturel pour eux. C’est d’ailleurs ce qui m’intéresse dans cette discipline. Je travaille aussi avec William Fox Pitt, Laura Collett, Zara Tindall. » Président du jury, le Neo-Zélandais Andrew Bennie, affirmait à l’issue de ces deux jours de dressage que le niveau général était meilleur d’année en année. Les chevaux sont très bien entraînés, d’autant qu’ils ont eu deux ans pour travailler ! Cela se ressent dans la qualité des reprises. »

Les deux derniers Français en lice entraient sur le rectangle en fin de matinée. Arthur Duffort et Toronto d’Aurois (44e, 38,2pts), sortent avec quasiment la même note qu’en mai au 5* de Badminton. « Le travail au trot n’était pas trop mal, mais au galop, il est toujours chaud et très tendu. Je me suis rendu compte que j’avais besoin d’un coach si je voulais monter en 4*. C’est la raison pour laquelle je travaille depuis 2019 avec Ruth Edge. Elle n’habite pas très loin de la maison, et est très investie depuis qu’elle ne monte plus. Avec Toronto l’amélioration se voit moins mais avec mes autres chevaux, elle m’apporte une vraie différence. » « Toronto est un cheval qui travaille bien à la maison mais qui devient très nerveux lorsqu’il entre en piste en concours, explique la Britannique, ancienne cavalière de haut niveau en complet et en dressage, qui a couru plusieurs fois Badminton et Pau avec Two Thyme. Nous essayons de le décontracter, de marcher au pas. Arthur le monte très bien mais le cheval n’est pas facile. »

Cédric Lyard passait peu de temps après avec Unum De’Or et se classe au final de ces deux jours 30e (33,6 pts) sous l’œil de sa propriétaire Marie-Christine de Laurière. « Je l’ai trouvé mieux dans l’attitude, soulignait-il. Mais dans le trot moyen, il se retient un peu. Il est anxieux et monte en pression en deux minutes, dès que le public applaudit. »

Le cross demain débutera à 11h30, heure anglaise. Pour la première fois dessiné par l’Américain Derek di Grazia, le parcours est, pour l’ensemble des cavaliers, similaire à ceux que proposait Mark Phillips. Long de 6455 m, les trente obstacles devront se courir en 11’19. Toujours aussi gros, le début de tour sera intense, et la deuxième partie plus ouverte et galopante.

En marge du concours, les cinq cavaliers anglais sélectionnés pour les Jeux mondiaux de Pratoni, mi-septembre ont déroulé jeudi en fin d’après-midi leur reprise de dressage en condition réelle, dans la grande arène, devant des tribunes combles, avec les commentaires en direct de Carl Hester et les réactions des cavaliers eux-mêmes. « C’est une très bonne préparation, l’occasion de se surpasser sans enjeu, mais en situation. », explique le coach.

Résultats et horaires ici : https://burghley-horse.co.uk/2022-results

LG