Hommage à Casoar des Touches

Sport
Cet article a été publié le : 06 décembre 2011 à 14h52
Hommage à Casoar des Touches


Depuis 2007, Casoar des Touches avait pris sa retraite chez son cavalier et naisseur : Christophe Guillemet. Cet Anglo-arabe, fils de Count Ivor, avait couru les plus difficiles concours de la planète, et plutôt deux fois qu’une ! Trois participations au mythique CCI**** de Badminton, deux classements à Burghley, il termina sa carrière sur le premier 4 étoiles de Pau. « Pour son dernier concours, j’aurai aimé au moins finir l’épreuve mais Casoar m’a fait comprendre qu’il n’en était plus capable. Nous avons donc abandonné et je l’ai passé progressivement à la retraite. Je ne le montais plus depuis deux ans mais il était très bien suivi. Il était encore dans un état magnifique ! », raconte Christophe Guillemet.

 

Le samedi 26 novembre, Casoar est mort d’un infarctus intestinal à l’âge de 21 ans. « Le vétérinaire pense que

son système digestif était fragilisé suite à son opération de colique en rentrant de Burghley en 2003. La vieillesse aidant, il s’est arrêté brutalement de fonctionner. »

 

Son ami de toujours revient avec émotion sur son incroyable cheval : « Casoar avait du courage à revendre et il était incroyablement résistant. Même à la fin des cross de Burghley et de Badminton, il tirait toujours et le lendemain, il était incroyablement frais à l’inspection ! Même le Dr Olivier Le Page était impressionné. La contre-partie, c’est qu’il n’était pas vraiment contrôlable sur le cross. C’est lui qui prenait les décisions. Cela nous a donné quelques frayeurs mais en général, il se trompait rarement. J’avais essayé comme tout le monde l’escalade des embouchures, mais ça n’avait servi à rien donc je le montais finalement en filet simple. Il n’avait pas un joli trot, donc il ne prenait pas beaucoup de points en dressage mais il avait un très joli galop. Et il avait un respect total des barres. Il n’a pas dû en faire tomber beaucoup dans sa vie ! »

 

 

Sa plus grande déception reste sa non sélection aux Jeux Mondiaux de Jerez : « J’étais sélectionné mais on s’est aperçu à la visite de contrôle le lundi après la A1 de Saumur que Casoar avait une petite entorse. Évidemment, il était hors de question de continuer l’aventure avec un cheval boiteux mais c’était une grosse déception sportive. » Mais quand on lui demande quel est son plus beau souvenir avec ce cheval, Christophe répond sans hésiter : « Notre première participation à Badminton ! C’était aussi notre première participation en 4 étoiles. J’ai pu réaliser mon rêve d’enfant qui était de courir ce concours, et en plus avec un cheval que j’avais fait naître ! Même si j’ai été plus performant à Burghley, Badminton représentait beaucoup plus pour moi. »

 

« Nous avions tous les deux beaucoup d’amitié et de connivence. J’ai beaucoup de chagrin de l’avoir perdu… », conclut-il.

 

HF