Comment s’organiseront les Jeux de Paris 2024 ?

Actualité International
Cet article a été publié le : 28 novembre 2022 à 19h01
Comment s’organiseront les Jeux de Paris 2024 ?


C’est à l’Assemblée Générale de la FEI (13/11/22) qu’ont été approuvées certaines décisions cruciales se rapportant aux Jeux 2024, et de nouvelles informations en ont découlé…

L’actuel président de la FEI, Ingmar de Vos, s’est exprimé sur les enjeux de ces Jeux, qu’ils soient Olympiques ou Paralympiques. « Nous faisons un sport incroyable et le Comité International Olympique (CIO) reconnait ses valeurs. Mais nous ne sommes qu’aussi bons qu’à nos derniers Jeux, » dit-il.

« Nous sommes jugés sur nos performances, il est donc nécéssaire de garder notre sport sécuritaire, d’attirer de nouveaux fans, de se rendre engageant pour la jeunesse et de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour plaire à une audience mondiale. Comme tout autre sport dans le programme Olympique, nous sommes constamment jaugés, qui plus est lorsque nous sommes comparés à de nouveaux sports, de nouveaux paysages médiatiques et de nouvelles modes. »

Alors que les yeux sont tournés vers Paris, ce sont d’autres roues qui tournent à vive allure : celles de la situation globale de la place des sports équestres dans une idée Olympique concentrée sur le renouveau.

S’assurer que ces derniers demeurent au programme des Jeux Olympiques et Paralympiques est, selon M. de Vos, l’une des « plus grandes priorités » de la FEI.

Le Président du CIO, Thomas Bach, s’est, quant à lui, rendu à Pratoni et on le disait ne pas être avare de compliments quant à ce sport et « sa volonté d’accepter le changement. » C’est aux côtés de la Secrétaire Générale de la FEI, Sabrina Ibanez, que M. de Vos s’est rendu à Los Angeles afin de rencontrer le Comité organisateur des Jeux de 2028. Leur mission ? De trouver un lieu où organiser les épreuves de sports équestres qui « coche toutes les cases. »

« Mais ce sera en fonction de nos performances à Paris que l’évènement et les disciplines seront choisies et confirmées pour Los Angeles 2028, » continue M. de Vos. « Comme vous le savez tous et toutes, l’un des plus gros enjeux de notre sport, comme pour beaucoup d’autres, tourne autour des chiffres de médiatisation.

« De nombreux fans n’ont pas réussi à trouver où regarder notre sport lors des Jeux de Tokyo, et à cela, s’ajoutait en notre défaveur les fuseaux horaires. Nous avons commencé à aborder cette problématique et travaillons sans relâcher pour l’atténuer à Paris afin que les fans des sports équestres et de nouvelles audiences sachent où regarder notre sport. »

À cela, il ajoute que « le futur est sur les lèvres de tous.tes, et bien que ce dernier semble parfois incertain, il demeure une certitude : la jeunesse d’aujourd’hui deviendra le futur des sports équestres de demain. Ils contrôlent déjà la popularité des sports en ligne. C’est une donnée clé dans laquelle nous nous devons d’investir, une donnée qu’il nous faut écouter. »

Les Jeux de Paris promettent un véritable bouleversement du programme, ainsi que de nouvelles méthodes pour appréhender les lieux. C’est en Septembre 2023 que sera testé le cross à Versailles, mais il faudra se rendre à Fontainebleau pour constater l’organisation des équipes et celle du terrain de jeu.

Les sports équestres aux Jeux de 2024 débuteront le 27 Juillet 2024, et le dressage du Complet est condensé en une seule et longue journée, contrairement aux habituels deux jours de ce premier test. Par le passé, chaque discipline aux Jeux se terminait avant que n’en débute une nouvelle. À Paris, toutefois, dressage et CSO purs sont mélangés dans le programme, et les épreuves par équipes en CSO se courront avant les individuelles.

Les règles officielles ont été acceptées par les fédérations nationales lors de l’Assemblée Générale, et sont de manière générale assez similaire que celles de Tokyo. Les équipes de trois resteront donc d’actualité mais l’éligibilité a été renforcée, le départage des égalités défini, et quelques autres règles concernant l’avant-compétition ont été modifiées.

C’est avec soulagement que Mme Ibanez s’est exprimée sur l’équipe organisatrice chargée des sports équestres aux Jeux : celle-ci a enfin été définie, et la lourde tâche est accordée à GL Events.

De nouveaux détails sont attendus des organisateurs, et notamment sur ce à quoi ressembleront la carrière principale et le cross de Pierre Le Goupil…

Sylvie Robert, directrice de GL, a d’ailleurs confié que la carrière principale et les tribunes seront placées sur l’esplanade de l’Etoile Royale. Elle a également ajouté que ces derniers seront « parfaitement intégrés au paysage afin de protéger le site, » et qu’une « très grande partie du parc sera réservée au cross. » Ce dernier comporterait 25 obstacles, trois gués, avec une distance totale de 5,300m et un temps optimum de 9mn et 18 secondes. C’est plus long qu’à Tokyo, où le parcours avait dû être raccourci suite aux conditions météorologiques et afin de conserver le bien-être des chevaux.

« Notre ambition est claire : faire de cet évènement une compétition spectaculaire dans les meilleures conditions possibles pour le chevaux comme les cavaliers, » termine Aurélie Merle, directrice des compétitions sportives, dont le but est de faire de ces Jeux un évènement « plus responsable et plus durable qui inspireront et motiveront le monde entier. »

 

Article traduit de l’anglais, original sur Horse & Hound.