Compiègne : Jung possède les meilleures cartouches

Sport
Cet article a été publié le : 10 avril 2010 à 19h42

Est-ce une surprise ? Avec Sam et River of Joy, respectivement premier et deuxième de ce CCI de Compiègne en 2008, Michael Jung occupe, à l’issue du cross d’hier, les deux pôles positions sur la grille de départ, avant le saut d’obstacle. Résultats ici

Il le mérite cent fois pour s’être joué le premier, de cette épreuve de cross pour le moins coton et qui causa tout de même pas mal d’incidents : chutes, refus. La raison est simple.

« Le parcours était plus sélectif et assez freinant avec des obstacles en courbe, à aborder en soignant ses tracés, glisse Aurélien Kahn, l’un des meilleurs Français du jour.  » Ce n’était pas du tout droit. Et le temps était difficile à tenir. « 

Un parcours tout de même à la portée des chevaux d’âges ou rompus aux quatre étoiles, comme ceux de l’Allemand et bien d’autres. Un tracé plus compliqué pour tous ceux, qui dans la droite ligne du championnat du monde des 7 ans du Lion-d’Angers, viennent là affermir leur galop, ou se rassurer sur les espoirs que l’on peut fonder sur eux.

« C’est vrai poursuit Aurélien Kahn. Ce concours de Compiègne, parfaitement organisé, avec un programme et un sol qui s’y prêtent est un peu apparenté à un petit examen de passage pour les jeunes chevaux. A tort ou à raison, c’est ancré dans les esprits d’une majorité de cavaliers. » L’Angevin poursuit. « Mais dans le règlement, rien n’interdit aux organisateurs de réunir le plus grand panel d’engagés : couples confirmés ou encore en plein apprentissage de la haute compétition. »

Aurélien Kahn le reconnaît, cela fausse un peu le jeu. Comme il conçoit que dans une conjoncture économique difficile, ces mêmes organisateurs ont tout intérêt à présenter le meilleur tableau possible pour susciter l’intérêt des sponsors, du public.

Et il conclut :  » Existe-il un moyen de contourner l’obstacle ? Dans de tels concours, il s’agirait peut-être d’envisager d’initier des classements spécifiques par tranche d’âge. »

Un beau sujet de réflexion pour les organisateurs dont tout le monde loue par ailleurs le sens de la mise en scène de l’événement. Qui s’échinent à faire vivre le complet.

Les initiateurs du Lion-d’Angers, confronté à ce même problème, n’ont pas hésité à trancher, en 1993. (Voir note de la rédaction, sous notre papier sur le dressage d’hier.)

Guy FICHET.

Photo D.R : Aurélien Kahn, comme de coutume, se veut constructif.