François Roemer : « chassons en meute »

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Cet article a été publié le : 05 août 2013 à 8h35
François Roemer : « chassons en meute »


Nous poursuivons la saga de présentation du bureau de France Complet avec François Roemer, marchand de chevaux de complet, directeur de l’Agence Pompadour, et également responsable du collège « commercialisation ». Il fait partie des « anciens » de France Complet, présent dans le Conseil d’Administration depuis la création de l’association.

Vous êtes marchand de chevaux de complet. Comment se vendent ces chevaux actuellement ?

« Il y a une forte demande de jeunes chevaux dans le sang entre 4 et 6 ans. Je travaille principalement avec deux profils d’acheteurs : d’une part, les cavaliers pro qui ont de gros moyens et recherchent des chevaux à haut potentiel avec déjà un minimum d’expérience et les cavaliers amateurs et juniors qui ont un budget moins conséquent et qui visent surtout des chevaux encore verts pour sortir à terme sur des 1*.
Je travaille beaucoup avec les États unis, l’Angleterre et la Suisse qui sont très demandeurs de chevaux de complet Français. La Belgique et l’Italie sont également de bons clients. Cette ouverture sur l’extérieur est nécessaire car le marché Français n’est pas très dynamique ces derniers temps, crise économique oblige… »

Vous avez participé à la création du label Cheval de Complet Français en 2009, en particulier pour les étalons. Comment ce label évolue-t-il et en êtes vous satisfait ?

« A l’heure actuelle, ce dispositif est opérationnel mais pas encore assez utilisé à mon goût. Ce label a le gros avantage d’être simple et cohérent. Nous voulons vraiment qu’il serve à encourager les éleveurs orientés CCE et à structurer le marché du cheval de complet. Mais il est selon moi primordial que ce label ne devienne pas péjoratif parce que trop spécialisé. En effet, il ne faut pas que le label « cheval de complet » signifie pour les acheteurs que le cheval n’est pas utilisable pour les autres disciplines. Nous ne devons surtout pas nous fermer des portes. »

Vous êtes responsable du collège « commercialisation ». A ce titre, quelles actions avez-vous ou allez-vous mener ?

« Nous avons créé via le site Internet www.chevalcompletfrancais.com un programme d’annonce qui permet de proposer des chevaux de complet à la vente à condition de répondre à un cahier des charges complet (Photo, vidéo, visite vétérinaire récente, etc). Ce cahier des charges peut sembler lourd mais il permet avant tout d’offrir des garantis aux acheteurs et de leur assurer des produits de qualité.
Un annuaire des professionnels a également été mis en place, où tous les adhérents cavaliers-valorisateurs, éleveurs et marchands qui le souhaitent peuvent apparaître avec une fiche de présentation détaillée de leurs activités et infrastructures.
Nous souhaitons également nous ouvrir d’avantage sur l’International, nous avons déjà fait un pas en ce sens en traduisant le site CCF en Anglais. En effet, il y a une vraie demande de la part des acheteurs étrangers, mais il faut développer notre visibilité pour les attirer. Par exemple, j’ai récemment travaillé avec un acheteur Américain qui n’avait jamais eu l’idée de venir acheter en France. Je pense que la réputation du pays est primordiale pour attirer les acheteurs étrangers et que, malheureusement, les résultats ternes des Français ces dernières années n’ont pas vraiment aidés. Le Mondial du Lion d’Angers est un autre exemple de cette ouverture sur l’international avec la présence de nombreux pays. »

Et le mot de la fin ?

« Chassons en meute ! Il faut mettre les querelles et les individualités de côté pour pouvoir faire avancer la discipline. C’est la raison d’être de France Complet. »

LJ