Gerard Largillière : un dentiste éclairé

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Cet article a été publié le : 07 août 2013 à 18h25
Dentiste équin depuis 1973 et à l’origine des techniques actuelles de soins dentaires, Gerard Largillière est également un ancien cavalier de haut niveau en CSO, il est le créateur des épreuves Hunter en France en 1976 et depuis peu travaille pour France Complet. C’est lui qui s’occupe des écuries de compétition et des organisateurs de concours au sein du bureau de l’association. C’est à ce titre qu’il nous accorde sa toute première interview.
Pouvez-vous nous parler de votre profession et des raisons pour lesquelles vous avez choisi ce métier ?
« A l’époque où je commençais à monter à cheval, les méthodes de soins dentaires étaient très rudimentaires, voire barbares, très peu de gens pratiquaient ce métier qui était sous développé. Il n’y avait que 3 dentistes en France à cette époque. Ce besoin significatif a donc suscité chez moi un grand intérêt pour ce métier. Je me suis alors lancé dans cette activité après avoir obtenu un doctorat à la faculté des sciences de Paris. J’ai mis au point des techniques de soins dentaires, sans aucun recours à la sédation (c’est important à préciser), que je suis allé présenter partout en France mais aussi en Belgique, Allemagne, Suisse ,Italie, Angleterre et USA. Cela a permis à la profession de se développer progressivement mais aussi cela m’a fait rencontrer également des gens extraordinaires parmi les grands entraineurs et grands cavaliers! ».

Vous êtes propriétaire de chevaux de compétition, pouvez-vous nous en dire plus sur eux ?

« J’ai eu une jument extraordinaire qui s’appelait Avant Première et qui a fait  du concours à haut niveau avec Phillipe Rozier, puis elle a été confiée à Rodolphe Sherer en concours complet. Cette jument a été remplaçante aux JO de Sydney. Elle est malheureusement décédée il y a quelques mois, en me laissant quatre très bons produits. Elle est notamment la mère de Rien Qu’un Crack, un cheval de grande qualité, qui a été qualifié au Mondial du Lion d’Angers l’année dernière. Il est confié à Franck Bourny, cavalier aussi talentueux que discret installé près de Segré, qui le programme pour une carrière de haut niveau. Il prépare également un 6ans, T’As du Pot, qui semble assez doué pour le CCE. Franck monte également les deux autres de la fratrie en CSO : Quelle Belle Bulle et Un Kakou. Aller voir mes chevaux en épreuves est mon bonheur et mes vacances. »

Pouvez-vous nous parler de la discipline que vous avez fait découvrir aux cavaliers Français : le Hunter ?

« C’est une discipline qui vient des États-Unis et que j’ai ramené de mes nombreux voyages dans ce pays. Tous les cavaliers des équipes US sont passés par cette discipline en Junior ! Il a fallu, bien sûr réadapter ce concept à la France pour que la discipline puisse être acceptée et exercée en créant le « Hunter Equitation ». Ce sport existe en France depuis environ 35 ans et j’ai pendant 30 ans organisé des concours, monté des pistes, formé des chefs de piste et des juges. J’ai fini l’année dernière en étant que directeur technique du championnat de France Hunter à Mâcon 2012. Dommage que la DTN de notre Fédération n’ait jamais vraiment profité de ce remarquable outil pédagogique que nous avons mis en place… Je pense que les cavaliers de Complet devraient, l’hiver ou en début de saison, profiter des Hunters style pour améliorer le fonctionnement de leurs chevaux et des Hunters Equitation (surtout les épreuves de maniabilité) pour travailler les directionnels sans l’aide de fanions et sur des barres mobiles. ».

Vous êtes  maintenant  l’un des membres du bureau de France Complet, expliquez-nous cet engagement et vos projets ?

« Ayant levé le pied avec les Hunters, étant souvent sur les terrains et ayant beaucoup  d’amis dans ce milieu, j’ai accepté les sollicitations de Philippe Mull, Thierry Touzaint et Didier Livio pour m’investir dans cette association.
France Complet permet de se retrouver entre passionnés et propose surtout un site remarquable qui offre de nombreuses informations. J’ai mis au point un questionnaire sur les épreuves de complet, qui nous permettra de faire une évaluation des différents concours et nous permettra de sortir en fin d’année un annuaire des concours qui devrait être très utile pour les amateurs qui veulent se déplacer un peu loin. Je travaille aussi sur une assurance annulation -concours afin de sécuriser les organisateurs. Nous cherchons également un partenariat avec des pépiniéristes nationaux pour offrir de belles décorations florales aux organisateurs. Les coûts de déplacement étant de plus en plus important, nous réfléchissons enfin à un système de mutualisation des déplacements… »

Et le mot de la fin ?

«  France Complet va devenir incontournable! »

Propos recueillis par Laurent Jarjanette