Karim Florent Laghouag, 8ème cavalier français : deux chevaux prometteurs ont intégré son piquet

Portrait
Cet article a été publié le : 02 mars 2011 à 10h19
Karim Florent Laghouag, 8ème cavalier français : deux chevaux prometteurs ont intégré son piquet


D’après le classement permanent FFE au 1er février 2011

« L’idéal pour un cavalier de haut niveau est d’avoir un cheval par génération (un 4 ans, un 5 ans, un 6 ans, etc.), de sorte de ne jamais se retrouver avec un piquet de vieux chevaux uniquement. J’ai mis en place cette stratégie depuis que je suis à mon compte et elle commence à porter ses fruits. » Karim Laghouag, 8ème cavalier français, a ainsi deux nouveaux chevaux très prometteurs dans son piquet, en plus d’Havenir d’Azac, Punch de l’Esques, et Neros du Faubourg. Quadrilla de Tanues, quant à elle, souffre actuellement d’une maladie virale et n’est pas encore prête à reprendre la compétition.

Après 6 mois d’essais infructueux de chevaux en France, Karim commençait à envisager d’aller chercher à l’étranger. Et par hasard, au cours d’un stage de perfectionnement, Aurelien Kahn lui parle de ses deux jeunes : Salomé et Entebbe de Hus. La première, jument de 7 ans Oldenburger, avait fini en tête du dressage à la finale de Pompadour en 2010. Le deuxième est un bel étalon Hanovrien noir pangaré. Après de nombreuses premières places tout au long de l’année, il finissait 8ème des 5 ans à Pompadour. « Tous les deux ont de grandes aptitudes en dressage. Ce n’est pas très surprenant car Aurélien Kahn est un excellent formateur de jeunes chevaux. J’espère maintenant que je vais faire honneur à leur potentiel. » L’objectif sera donc de les qualifier au Mondial du Lion d’Angers en fin d’année.

Avec Havenir, son cheval de 16 ans, les Championnats d’Europe sont en ligne de mire, avec des étapes intermédiaires comme le Grand National, Fontainebleau et Badminton. Avec Punch, qui est encore jeune, l’objectif est de finir sur quelques 3 étoiles comme Boekelo ou Saumur. « Une épreuve qui me semble intéressante pour lui est celle réservée aux chevaux de 8 ans à Compiègne. » A Tartas, il sera présent avec Havenir dans le Grand National et Punch dans la Pro Élite.

Côté management, avec son palmarès, mais aussi avec l’aide de son amie Camille Laffite, Karim est entouré de nombreux sponsors : Antarès, Cheval Liberté, Air Jacket, T de T, mais aussi le grand restaurant Parisien La Méditerranée. « Par contre, avec la crise, j’ai perdu mes partenariats avec Subaru et Hyundai, qui étaient d’excellentes voitures pour aller en concours. » Mais ce grand optimiste voit toujours le côté positif, même dans les mauvais moments, parlant ainsi « d’expérience enrichissante ».

De même, quand on lui demande quel cheval l’a le plus marqué, ce ne sont pas les chevaux auxquels on s’attend qui ressortent. « Il y a avait un cheval nommé Goéland qui était réputé immontable. Finalement, j’ai réussi à avoir de bons résultats avec lui. Certains chevaux comme ça sont exclusifs et c’est quelque chose de fantastique pour un cavalier. » Et son meilleur souvenir? « Quand j’avais gagné le Championnat du Monde des chevaux de 6 ans avec Histoire de Triballe en 2000, car c’était totalement inattendu et pas forcément mérité… » Qu’il dit!

Tout le monde connaît aussi Karim pour le bonheur qu’il affiche sur un parcours de cross. « S’il y avait une discipline olympique qui s’appellerait le cross, c’est ce que je ferai! J’adore ce côté intrépide et dangereux, même si au final il y a bien plus d’accidents répertoriés en balade qu’en CCE. Quand je connais bien le cheval que je monte, c’est un vrai bonheur de courir un cross. Mais maintenant j’essaye de faire attention de ne plus rire sur mes parcours car certaines personnes n’apprécient pas et trouvent que ça fait vantard… » Pourtant, c’est ce bonheur si réel et communicatif qui fait de Karim un cavalier à part.

Et le mot de la fin : « je suis fière d’avoir une association dynamique comme France Complet pour représenter ma discipline! » Et nous sommes fiers d’avoir des cavaliers comme lui pour représenter le Haut Niveau français.

Propos recueillis par Hedwige Favre