Laurent Bousquet fait le bilan après Tartas

Sport
Cet article a été publié le : 08 mars 2011 à 10h45


Êtes-vous satisfait des résultats de ce premier concours?
« Bien sûr! Nicolas Touzaint nous a prouvé sa bonne forme, avec deux chevaux qu’il avait peu tourné l’an dernier. C’est réconfortant de voir que dès le début de saison, il est capable d’être très performant, ça montre la qualité du travail qui a été effectuée cet hiver. C’est pareil pour

Lord de Lignière, le cheval d’Aurélien Kahn : suite à une blessure fin 2008, il avait repris tranquillement l’année dernière sur de petites épreuves. Cette année, il revient dès le début à un bon niveau, ce qui est très positif pour l’avenir. Ismène du Temple avait aussi tourné au ralentit l’an dernier, sa 6ème place est donc une bonne nouvelle! Némétis de Lalou, l’excellent cheval de Lionel Guyon, a bien évolué cet hiver, il a gagné en maturité. Lionel a su se montrer très patient et on voit que son travail a fini par payer. Jean Teulère, très motivé, parvient à classer deux chevaux sur trois… Ce sont tous des couples sur lesquels on peut s’appuyer et qui nous le montre dès le début de saison. »


Avez-vous vu de bons espoirs?
« Oui, des jeunes comme Thomas Carlile, Martin Denisot, Sébastien Cavaillon ou encore Édouard Legendre ont su se montrer performant et motivé. Orlane Hillereau n’est pas très loin du classement non plus. Gilles Bordes, même s’il n’est pas « jeune », est aussi un bon espoir. La Pro élite a par ailleurs permis à des jeunes cavaliers ou des jeunes chevaux de montrer de quoi ils étaient capables, d’autant que le parcours de cross n’était pas si différent de celui de la Pro élite Grand Prix. Ainsi, j’ai vu de bons 8 ans comme Punch de L’Esques et Phosphore de Lhocre, qui termine respectivement à la 2ème et 3ème place. Du côté des Jeunes Cavaliers, Margot Chabanne se classe 5ème, juste devant Alexandra Pierquin, tandis que Sophie Jalaguier est 8ème. La Pro élite, intégrée comme on l’a fait dans le circuit Grand National, est une bonne épreuve pour permettre à des jeunes d’émerger. De ce point de vue, ça a été un vrai succès. »

Y a-t-il des déceptions?

« Je dirai qu’il y en a 3 : Ocarina du Chanois, la jument de Donatien Schauly, s’arrête pour la 1ère fois de sa carrière sur l’entrée du gué. Donatien a la même analyse que moi : il pêche par excès de confiance. Il était tellement confiant qu’il a oublié qu’avec les chevaux, rien n’est jamais acquis d’avance. C’est un peu la même chose pour Jean Teulère et Matelot du Gand Val, qui dérobe la sortie d’une combinaison : le cheval allait tellement bien que Jean a dû perdre sa vigilance. Finalement, je préfère que ça arrive maintenant que sur une échéance plus importante. C’est une bonne piqûre de rappel pour eux. La dernière déception est le parcours de Mayland de Brunel. Eddy rentre trop fort dans la combinaison, donc il perd le contrôle et le cheval dérobe une 1ère fois. Après, il repart doucement pour assurer la fin du parcours, mais du coup il arrive en dessous du rythme sur le double de haies et essuie un nouveau refus. Ce n’est pas bien grave, et là encore, je préfère que ça se passe à Tartas qu’aux Championnats d’Europe! »

Qu’en est-il de l’organisation?
« Je suis très satisfait du travail des organisateurs. Le parc d’obstacles et la qualité des sols étaient adaptés à un concours de ce niveau. Les parcours de Pierre Michelet correspondait parfaitement à ce que je lui avais demandé. Le CSO était assez gros et technique et malgré ça, la moitié des cavaliers finit son tour sans-faute ou avec une barre. Sur le cross, on avait placé beaucoup d’obstacles de volée pour habituer les chevaux dès les concours nationaux à répéter ce type d’efforts. »

Propos recueillis par Hedwige Favre