Le Pôle France Jeunes à Saumur : le Haut niveau avant tout

Sport
Cet article a été publié le : 17 mars 2011 à 7h47
Le Pôle France Jeunes à Saumur : le Haut niveau avant tout

Gireg Le Coz et Logann de Rohis à Tartas en 2011


Gireg Lecoz et Logann des Rohis dans la Pro élite GP à Tartas
Pour Philippe Mull, le responsable technique du Pôle France Jeunes pour la discipline du Complet, un seul mot d’ordre:

les performances à Haut niveau ! Bien que le Pôle France oblige les jeunes à avoir un double projet, à la fois sportif et professionnel, la place accordée à la compétition est la plus importante. « Pendant la saison, les cours théoriques se réduisent à 1 heure par jour. Les diplômes se passent quand les concours sont finis. », explique Philippe Mull.

Les diplômes en question sont le BPJEPS et le BEES 2ème degré. En effet, un des objectifs du Pôle France est de permettre aux jeunes de se former à l’encadrement sportif. Ce sont donc les diplômes indispensables à un futur cavalier professionnel qui veut entraîner des cavaliers en toute légalité.
Le Parcours d’excellence sportive, labellisé par le Ministère chargé des Sports, est placé sous l’étroite surveillance de la FFE. Martin Denisot a été nommé observateur du Pôle France. Entre autres, il étudie les dossiers des candidats qui postulent et les résultats des jeunes du Pôle pour voir s’ils sont à la hauteur.

Les critères d’entrée sont d’avoir au minium 18 ans et trois chevaux au travail (leur appartenant ou leur étant confié sur la saison) avec lesquels le cavalier a obtenu des résultats sur des compétitions d’importance (avec le premier cheval : un classement en International 1 étoile pour les Jeunes Cav. et 2 étoiles pour les séniors, ainsi qu’un classement moins important avec le deuxième cheval). Des résultats sur les circuits du Grand National ou de la Tournée des As (Jeune élite) sont aussi étudiés.

Et une fois entré, il ne s’agit pas de se reposer sur ses acquis! « Les jeunes ont un contrat d’objectifs à respecter pour rester au Pôle. Par exemple pour les Jeunes Cavaliers, ils doivent avoir à la fin de l’année au moins un classement sur un 2 étoiles avec leur premier cheval, et un classement en Pro 2 ou Amateur Élite avec leur deuxième cheval. » Philippe Mull, « l’expert » désigné par la FFE, décide en début de saison en accord avec Pascal Dubois et Laurent Bousquet, des objectifs plus précis de chacun.

Cette surveillance est justifiable, car les aides apportées à ces cavaliers sont importantes. Elles proviennent à la fois du Ministère Jeunesse et Sport et de la Fédération. Les pensions à l’IFCE, les engagements et les transports en compétition sont ainsi pris en charge pour leurs deux principaux chevaux, ainsi que leurs « frais de vie » afin de leur permettre de se concentrer uniquement sur leur carrière sportive. Mais la particularité vient surtout de l’encadrement sportif et administratif qui leur est dédié. Plusieurs fois par semaine, des séances dans les trois disciplines olympiques sont programmés avec des cadres de l’IFCE pour que le suivi soit optimal. Ils bénéficient aussi d’un suivi médical, d’une préparation mentale et pour leurs chevaux, d’un suivi vétérinaire.

L’objectif de la FFE est « de créer un vivier de 30 jeunes cavaliers dans les 3 disciplines olympiques ». En Concours Complet, ils sont au nombre de 8 : 3 sont encore Jeunes Cavaliers, les autres sont Jeunes Séniors. Leurs noms, vous les connaissez sûrement déjà : Maxime Mercier, Camille Lejeune et Gireg Lecoz, qui participaient tous à la Pro Elite Grand Prix à Tartas, Clara Loiseau, Marie Vonderheyden et Romane Yacovleff (les trois Jeunes Cavalières), Edouard Chauvet et Maxime Livio. Ce dernier, après y être resté pendant 6 ans, en finira avec le Pôle cette année, sitôt installé dans ses nouvelles écuries (au plus tard début mai).

Maxime Livio et Cathar de Gamel
Romane et Marie, les deux nouvelles recrues du Pôle, ont déjà eu de bons résultats dans les Pro 2 de Tartas. Romane se classe 6ème avec Non Possumus et 13ème avec Jazz d’Alroben, tandis que Marie termine 6ème de l’autre groupe avec Granit de Magrin. « Ces performances sont de bonne augure pour la suite. », se félicite leur entraîneur.
Enfin, Philippe Mull conclut : « Le concept du Pôle France a beaucoup évolué en 3 ans et il peut encore s’améliorer. Un coordonnateur va être nommé d’ici peu pour gérer les ressources, organiser et coordonner, en lien direct avec le DTN. Le projet du Pôle est dans une bonne dynamique, mais on a encore du pain sur la planche! »
Article de Hedwige Favre