l’IFCE lutte contre les épidémies équines

Sport
Cet article a été publié le : 02 novembre 2011 à 9h25
Les foyers d’artérite virale récemment recensés dans le sud-est de la France ont provoqué le report d’un championnat de race et ont fait craindre une crise sanitaire majeure dans la filière équine. Par ailleurs, un nouveau décret fixant les sanctions relatives à la non-déclaration des lieux de détention est paru le 17 mai 2011. Deux bonnes raisons de lancer une nouvelle campagne d’information à destination des 140 000 détenteurs qui ne se sont pas encore déclarés.
Quinze maladies sont réputées contagieuses. Elles représentent un danger possible pour

l’homme ainsi qu’une menace économique. En 2010, onze cas d’anémie infectieuse ont été décelés en Europe*. Trois maladies à déclaration obligatoire constituent quant à elle, un véritable danger pour les équidés. Deux d’entre elles, la métrite contagieuse et l’artérite virale, ont été également identifiées en 2010 en Europe.
Pour rappel, voici les trois démarches indispensables à effectuer pour lutter contre les épidémies équines : identification, déclaration du lieu de détention, registre d’élevage. Aujourd’hui, sur ces trois démarches, seule l’identification couvre à peu près l’ensemble des équidés. En revanche, la déclaration des lieux de détention et la tenue d’un registre d’élevage complet ne sont pas suffisamment effectuées. Pourtant ces trois éléments sont indispensables pour l’efficacité du dispositif de lutte contre les épidémies équines.
Se déclarer comme détenteur d’équidé ce n’est pas automatique !
Ce n’est pas parce qu’ils ont déjà réalisé des démarches auprès du SIRE que les propriétaires, éleveurs ou étalonniers sont enregistrés comme détenteur. En effet tous ne sont pas détenteurs d’équidés, et certaines informations sont spécifiques à la déclaration détenteur. Les détenteurs ne peuvent donc pas être enregistrés automatiquement et doivent faire la démarche.
Qui est concerné par cette démarche ?
L’obligation de déclaration du détenteur et des lieux de stationnement, concerne toute personne responsable d’un lieu où sont hébergés des équidés, professionnel ou particulier, propriétaire ou non, quelle que soit l’utilisation des équidés détenus. Seule exception : les cliniques vétérinaires.
« Je m’enregistre si je suis » : un centre équestre, un éleveur qui a des juments, un agriculteur prenant un ou plusieurs chevaux en pension, un particulier qui a un équidé chez lui pour le loisir, un gérant d’un gîte équestre, etc.
« Je ne m’enregistre pas si je suis » : un propriétaire de chevaux en pension dans un centre équestre, même si je m’en occupe chaque jour ou un propriétaire d’un lieu loué à quelqu’un qui accueille des équidés sur place (c’est le locataire qui doit se déclarer comme détenteur).
Comment se déclarer ?
Par Internet via l’espace personnalisé sur le site www.haras-nationaux.fr (rubrique Mes démarches et outils / sanitaire).
L’internaute peut également signaler qu’il n’est pas détenteur d’équidés.
Par papier : les détenteurs peuvent se procurer un formulaire papier auprès du SIRE par téléphone au 0811 90 21 31, mail : info@ifce.fr, courrier ou le télécharger sur le site www.haras-nationaux.fr. Ce formulaire doit être complété et renvoyé au SIRE afin d’être enregistré. L’attestation de déclaration comportant l’identifiant unique du lieu de stationnement constitue le document à présenter aux services vétérinaires officiels en cas de contrôle.
La tenue du registre d’élevage est une obligation!
L’article L.234-1 du code rural et de la pêche maritime précise que « tout propriétaire ou détenteur d’animaux appartenant à des espèces dont la chair ou les produits doivent être cédées en vue de la consommation doit tenir un registre d’élevage régulièrement mis à jour sur lequel il recense chronologiquement les données sanitaires, zootechniques et médicales relatives aux animaux élevés ». Les modalités de mise en oeuvre du registre d’élevage sont définies par l’arrêté du 5 juin 2000 relatif d’élevage.
Composition d’un registre d’élevage :
– fiche synthétique des caractéristiques de l’exploitation
– fiche synthétique de l’encadrement zootechnique, sanitaire etmédical de l’exploitation
établie pour chaque espèce d’animaux
– suivi chronologique des mouvements d’animaux
– suivi chronologique de l’entretien des animaux et des soins apportés
– suivi des interventions vétérinaires
Le détenteur doit tenir le registre d’élevage de façon ordonnée et veiller à en assurer une lecture et une compréhension aisées pour les organismes qui pourraient avoir besoin d’y avoir accès.
* source : Organisation mondiale de la santé animale
(Source communiqué IFCE)