L’interview de Didier Dhennin

Sport
Cet article a été publié le : 10 juin 2013 à 9h59
L’interview de Didier Dhennin


Suite à son excellente troisième place à Bramham ce week-end, nous faisons le point aujourd’hui avec le très expérimenté Didier Dhennin pour avoir son ressenti sur la compétition et sur ses performances.

Comment s’est comporté Opi sur le dressage ? Était-il à 100% ?

 « Je suis très satisfait de lui, il a fait une bonne reprise malgré une grosse faute au pas qui a le don de m’énerver ! Il a été très bon au travail au galop qui est son point fort. Je pense qu’il peut encore s’améliorer en dressage. Pour cela, il faudrait qu’il gagne un peu en stabilité au trot et qu’il soit aussi réactif à l’entrée sur le carré qu’à la détente. »

Vous terminez le cross maxi. Selon-vous, quelles étaient les principales difficultés de ce cross qui a causé beaucoup d’éliminations mais aussi de nombreux maxi ?

« Les difficultés sur ce cross étaient multiples. Tout d’abord, le dénivelé était assez important ce qui a eu pour effet de beaucoup fatiguer les chevaux. Les obstacles étaient assez techniques et la longueur conséquente avec un cross de plus de 6 000 mètres. (6 000 mètres c’est long !)

Je pense que la raison de ces nombreux maxi est que l’on a eu droit à un terrain très rapide avec un sol un poil sec et des obstacles dont le tracé était dans le galop ce qui permet de ne pas perdre de temps en rompant l’allure. »

Enfin, vous faites 4 points sur l’hippique ce qui vous permet de monter sur la troisième marche du podium. Selon vous, à quoi est due cette barre ?

«A vrai dire, je ne sais pas vraiment. Le cheval a très bien sauté sur le reste du parcours puis il fait une petit touchette de rien du tout… et malheureusement la barre dégringole. C’est assez frustrant parce que j’ai vu sur le tour de nombreux chevaux toucher bien plus violemment qu’Opi sans que la barre ne tombe. La faute à « pas de chance » ! »

Comment était la météo ?

« La météo a été assez clémente contrairement à ces derniers temps en France ! Il faisait un peu frais les matins mais rien de terrible. Le bon coté, c’est qu’il n’a pas plu, ce qui a permis d’avoir de très bons sols, voire un poil sec. Je pense que c’est en grande partie grâce à ça qu’autant de cavaliers sont dans le temps sur le cross. »

L’organisation était elle à la hauteur de l’événement ?

« L’organisation était millimétrée ! Je crois que nous autres Français avons beaucoup à apprendre des Anglais et de leur mode de fonctionnement. Les organisateurs disposent de beaucoup plus de moyens qu’en France ce qui leur permet de présenter un concours de très grande qualité, avec des terrains en excellent état et tout ça dans un vrai respect des chevaux. L’aspect administratif est également très bien orchestré. On a pas besoin de courir toute la journée pour récupérer un badge et on reçoit les dossiers 10 jours à l’avance. Les sponsors sont également très présents. De plus, l’ambiance était très conviviale et le décor génial. »

Quel sera votre prochain grand concours avec Opi ?

« Eh bien pour l’instant je ne sais pas trop, on doit en discuter avec Thierry (Touzaint) pour se mettre d’accord sur la suite du programme. Je pense que ça dépendra surtout de la vitesse de récupération d’Opi et de sa condition physique. Peut être bien Sandillon. »

 L.J