Maxime Livio en Thaïlande

Sport
Cet article a été publié le : 06 novembre 2013 à 7h53
Maxime Livio en Thaïlande


Dans la série « le savoir-faire Français s’exporte », c’est maintenant Maxime Livio qui s’apprête à partir une dizaine de jours en Thaïlande pour s’occuper de l’équipe de Concours Complet ! Une histoire atypique qu’il nous raconte aujourd’hui…

Comment avez-vous eu cette opportunité?

« La Princesse de Thaïlande (Son Altesse Royale Sirivannavari Nariratana) était venue un an à l’Ecole Nationale d’Equitation pour se former et passer le diplôme d’enseignement international l’année dernière. Je lui avais vendu un cheval de CSO qu’elle a pu monter pendant un an le temps de passer son diplôme. A cette occasion, j’ai pu rencontré son coach,

qui s’avère être aussi l’équivalent du DTN de la fédération Thaîlandaise, qui a beaucoup apprécié de travailler avec moi. De cette collaboration sont nés plusieurs projets : suivre la formation des chevaux de la Princesse installés à la maison et choisir des chevaux pour équiper quelques cavaliers de l’équipe nationale de Concours Complet, car ils ont quelques cavaliers qui ont du talent mais ne sont pas équipés. Nous avons donc acheté Ridano Elmy chez Nicolas Touzaint cet été, un bon cheval de 2 étoiles (voire plus), dans cet optique. Je dois maintenant trouver le cavalier qui lui correspond le plus et c’est pourquoi je vais en Thaïlande très prochainement. »

Allez-vous devenir leur entraîneur national?

« Non, le DTN m’avait parlé d’un poste officiel de ce type mais j’ai refusé. L’objectif est de préparer les Jeux Asiatiques l’année prochaine, or je ne veux pas me retrouver bloqué pendant près d’un mois l’été prochain pour les entraîner. Peut-être qu’à plus long terme, ça évoluera dans ce sens, mais pour l’instant je ne peux pas m’engager dans cette voie au détriment de ma carrière sportive. »

Savez-vous à quoi vous attendre sur le niveau des cavaliers Thaïlandais?

« J’ai eu l’occasion d’avoir en stage une cavalière Thaïlandaise qui avait travaillé chez Dirk Schrade pendant un an. Celle-ci avait donc un très bon niveau, prête à gagner un deux étoiles par exemple. Il y a quelques autres cavaliers qui sont déjà en Europe et ceux-là ont un niveau très correct. En Thaïlande, je vais assister à une compétition 2 étoiles (à Pattaya), puisque c’est sur ce niveau que se courent les Jeux Asiatiques. Je ne connais pas le niveau de ceux qui ne sont jamais venu en Europe. Néanmoins la Thaïlande n’est pas la dernière nation Asiatique en Complet. Le DTN avait été médaillé d’or individuel à son époque, elle a donc déjà eu des titres. »

Quels sont les enjeux de votre voyage exactement?

« Ce sera surtout du coaching d’observation pendant les 3 jours précédant la compétition et pendant le concours. Je dois avant tout choisir un cavalier qui deviendra le pilote de Ridano. Ce cavalier viendra ensuite en stage dans mes écuries de janvier à juin pour se former avec le cheval, en vue des Jeux Asiatiques. Un autre cavalier ira chez Dirk Schrade et un autre en Angleterre, pour recevoir un entraînement de haut niveau. J’apprécie beaucoup la façon de raisonner de la fédération : elle veut faire acquérir des bases solides à ces cavaliers. Pour cela, elle investit dans des bons chevaux, fiables et performants sur 2 étoiles, mais pas nécessairement des chevaux de 4 étoiles. Je dois d’ailleurs trouver un autre cheval pour seconder Ridano, mais je ne l’ai pas encore trouvé. L’objectif est avant tout de former les cavaliers, quitte à racheter des chevaux de Haut niveau plus tard, mais elle n’est pas fixée sur l’objectif des Jeux Olympiques dès 2016. C’est intelligent car pour être performant sur 3 et 4 étoiles, avoir un bon cheval ne suffit pas ! »

 

Propos recueillis par Hedwige Favre – Photo Philippe Maertens