Pascal Forabosco : « une médaille durement obtenue »

Sport
Cet article a été publié le : 14 août 2012 à 7h13
Alors que l’équipe de France Jeunes Cavaliers rentre de ce long périple Suédois, Pascal Forabosco nous communique sa fierté et sa joie envers ces cavaliers et chevaux qui ont réussi à arracher une médaille alors que le niveau était extrêmement ardu. Evidemment, de France, il était difficile de nous rendre compte de l’effort que ça a coûté à tous pour en arriver là : une médaille aux Championnats d’Europe Jeunes Cavaliers, ça n’était pas arriver depuis Astier Nicolas en 2009 qui avait obtenu l’argent en individuel ! Et cette année, dans les trois disciplines Olympiques, c’est la seule médaille que la France a réussi à ramener pour l’instant. L’entraineur national a donc tenu à souligner cet exploit :

« Les Allemands et les Anglais arrivent à ce niveau-là avec de grosses mécaniques, leurs cavaliers sont quasiment tous déjà professionnels, nous avions donc des concurrents très sérieux en face de nous. Mon objectif sur ces Championnats était la médaille de bronze et il s’est avéré qu’après le cross, on aurait pu avoir l’argent, et même peut-être l’or ! Mais en perdant Matin du Neipo dans l’équipe, tout est devenu plus compliqué et les Irlandais, qui sont équipés à peu près pareils que nous, se sont avérés être meilleurs sur l’hippique. Mais c’était déjà inespéré qu’on ait un aussi bon résultat après le dressage. Cela a été rendu possible grâce au travail acharné qu’ils ont tous accompli pendant le stage de préparation. Ainsi, Arnaud Etienne Ducoin obtenait un score de 54,10pts à Vittel et à Malmö il dressait en 45,70pts ! Tandis qu’Esteban gagnait le Championnat de France avec 65pts au dressage, il dressait en 50pts ici. Cela nous a donc permis de prendre de l’avance au dressage, et même si on l’a un peu perdu par la suite, je suis très satisfait de leur prestation. »
« Le cross était énorme, très technique, encore plus dur que le tour du CIC-W*** qui se courait en même temps. Par exemple, il y avait une combinaison qui se sautait avec des tables pour le CIC-W*** et avec deux pointes en courbe pour les Jeunes Cavaliers. Tous les chefs d’équipe trouvaient le parcours au-dessus du niveau et même le Président de jury a demandé de redescendre la cote des obstacles, ce qui n’a pas été fait. Malgré ça, nous sommes la seule nation où les 6 couples rentrent sans pénalité aux obstacles, et avec deux maxi qui plus est ! Pour eux, ça a été une expérience extraordinaire car des tours comme celui-là, ils n’en avaient pas encore couru jusque-là ! Mais forcément, après un tour comme ça, les chevaux étaient très fatigués. Lylith du Loup par exemple s’arrête sur le 2 car sous le coup de la fatigue, elle retape un petit pied, donc Camille Geiger passe devant et la jument s’arrête. C’est une faute technique qu’elle n’aurait jamais faite en temps normal. Mitou du Mas, qui n’est pas vraiment un pur-sang, était lui aussi très éprouvé et peine sur la principale difficulté du parcours. Mais l’important, c’est qu’ils se soient tous accrochés jusqu’au bout, car rien n’était joué ! Nous avons vécu ce concours avec beaucoup d’intensité car malgré les écarts importants en terme de points, on pouvait vite perdre notre équipe comme ce fut le cas pour les Anglais, les Néerlandais, les Polonais et les Suisses. »
Bravo à tous !!!