Petite Histoire de la chronométrie

Sport
Cet article a été publié le : 03 décembre 2012 à 12h05

François de Badereau, qui a créé l’association Equi-Chrono pour aider les organisateurs à gérer au mieux leurs compétitions, nous raconte avec passion l’histoire de la chronométrie en Concours Complet. « Aujourd’hui, les cellules de départ et d’arrivée sont reliés à l’ordinateur central de la tribune du jury grâce à une liaison sans fil. Sur les très grandes compétitions (le CCI*** de Saumur, le Mondial du Lion, le CCI**** de Pau, etc.), on a gardé le système du départ ‘’à l’heure’’, c’est-à-dire que tous les horaires de départ sont rentrés à l’avance dans l’ordinateur et le chronomètre se lance automatiquement à l’horaire indiqué. Si les cavaliers arrivent en retard, c’est pour leur pomme ! Mais il fût un temps plus archaïque où

tous les parcours se mesuraient manuellement et la remontée des résultats se faisait par courrier… »

Pour illustrer ses dires, il nous raconte une anecdote : « En 1968, lorsque Jean-Jacques Guyon remportait l’Or Olympique, il n’y avait qu’un seul chronomètre manuel par équipe, puisque c’était du matériel très lourd et onéreux. C’était donc le chef d’équipe qui le gardait. Jack Legoff, alors ‘’entraîneur national’’ ou du moins l’équivalent d’aujourd’hui, donnait des indications aux cavaliers pendant leur parcours pour leur signifier où ils en étaient. Il avait mis en place un signal avec sa casquette : si elle était sur sa tête, tout allait bien. Si elle était en l’air, cela signifiait que le cavalier allait trop vite et si elle était vers le bas, c’est qu’il était en retard ! Problème : un jour, un coup de vent a fait tomber la casquette et lorsque le cavalier a vu l’entraîneur par terre qui ramassait la casquette, il a cru qu’il était très en retard ! Il a donc réagi en accélérant et est arrivé à toute vitesse sur une combinaison ! »

« En fait, la chronométrie suit l’histoire de l’horlogerie traditionnelle. Par exemple, les chronomètres étaient à aiguille… jusqu’à l’apparition du digital ! Encore aujourd’hui, on continue à améliorer constamment nos systèmes de chronométrage et d’affichage des résultats. Le matériel est de moins en moins lourd et compliqué, les chronomètres poignet commencent à se personnaliser, les fabricants sont à la recherche de plus de précision et de simplicité d’utilisation. », conclut-il. L’histoire de la chronométrie est donc loin d’être terminée…

 

HF