Saulieu : un nouvel international en Bourgogne

Portrait Bourgogne
Cet article a été publié le : 08 janvier 2020 à 15h23
Saulieu : un nouvel international en Bourgogne

Le cross de Saulieu


En 2020, un nouvel international devrait bien voir le jour en Bourgogne, sur le site de Saulieu, un concours que nous avions récompensé l’an dernier pour le Trophée du Meilleur Espoir Régional. Il permettrait notamment de re-dynamiser le complet dans l’Est de la France. Toutefois, son organisation dépend des solutions de financement et de la recherche de partenaires. En attendant la décision définitive qui sera prise prochainement, Didier Loison, organisateur, nous raconte l’histoire de son concours et nous présente les spécificités de son terrain. 

Pouvez-vous nous retracer l’histoire du concours ? 

« Personnellement, je suis paysan, producteur de fromages de brebis et je possède donc des terres. Comme mon entourage baignait dans le milieu du cheval, nous avons eu l’idée de faire  un Complet sur ce terrain. L’intercommunalité a tout de suite adhéré en finançant l’intégralité du projet. Le CCE de Saulieu est né aussi simplement que cela. Nous avons cherché des gens susceptibles de nous aider à organiser le premier concours, construire les obstacles… etc.

Pierre Le Goupil, constructeur, chef de pistes renommé pour ses compétences et connaissant bien la région a réalisé notre tout premier complet en 2012. C’était un CCE Club et amateur. Puis GilbertLécrivain a pris la relève l’année suivante avec des épreuves Amateur 4 à 2. Suivi  de Gérard Andalo  pendant 4 ans jusqu’en 2018. Durant cette période nous organisons notre première amateur 1 et plusieurs fois la finale régionale de CCE. Petit à petit, nous avons amélioré et agrandi le terrain, reconstruit des obstacles… En cela, je les remercie, car leur savoir-faire et leur expérience nous ont permis d’avancer dans la sérénité. Enfin, l’année dernière, nous nous sommes tournés vers Didier Dhennin, ex cavalier de l’équipe de France,pour occuper le poste de chef de piste. »

Comment est née l’idée d’un international ? 

« Depuis le départ, tout le monde nous disait que nous avions un terrain adapté pour faire un international. Mais nous étions une petite équipe alors nous ne pouvions l’imaginer vraiment même si le projet était dans toutes les têtes. L’arrivée de Didier Dhennin comme chef de piste a donné un nouvel élan à l’association, et c’est sous son impulsion que l’idée s’est donc concrétisée. »

À quelle date aura lieu l’international 2020 ?

« Du 28 au 30 août. Nous avons choisi cette période en fonction des concours déjà programmés, car le calendrier est bien chargé. Nous avons aussi interrogé les cavaliers et apparemment c’est la proposition qui convient au plus grand nombre. »

Quel niveau d’épreuve sera proposé pour la première édition ? 

« Nous prévoyons d’organiser un CCI 1*, 2* court et long et un 3* court. Je ne sais pas comment Didier Dhennin, notre chef de piste, voit les choses, mais je pense que nous n’allons pas proposer des parcours trop complexes la première année. Même si nous allons bien sûr utiliser tout le potentiel du terrain. »

Quel avantage offre ce terrain ? 

« C’est un terrain qui permet de faire tous types de niveaux ; en privilégiant la partie basse pour les niveaux club et la totalité du site pour les autres catégories… Nous pouvons tout imaginer ! Mais il est tout de même plus adapté à un niveau amateur ou international. » 

Quels sont les 3 points forts du concours ? 

  • « Nous avons une très belle visibilité. Dans le sens où sur un cross de 3 à 5 km, nous pouvons suivre le cheval sur 80% du parcours en se déplaçant seulement de quelques mètres. En prenant un peu de hauteur, nous avons une vue panoramique sur tout le concours (dressage, CSO et cross), c’est magnifique ! Le site est très condensé par rapport à d’autres concours et c’est un point fort très important.
  • Le sol en herbe est naturellement très bon. Il est pâturé toute l’année par des moutons, il est donc très préservé et présente une bonne homogénéité. Le cadre est très champêtre. On renoue alors avec l’essence même du complet.
  • Mais la principale qualité c’est la topographie du terrain qui est assez atypique : De très vallonné à vallonné et presque plat, tout peut être réalisé en préservant au maximum la beauté naturelle du site. »

Peut-on comparer Saulieu à un autre terrain de CCE ?

« Comme je l’ai dit précédemment, la variété dans les reliefs du terrain offre beaucoup de possibilités en termes techniques. Il y a de moins en moins de terrains de ce type et c’est difficile de le comparer à un autre concours. C’est quelque chose d’un peu unique, je pense. »

Comment avance l’organisation du concours ? 

« L’organisation d’un international représente un gros budget. Nous allons avoir besoin d’aide et nous devons trouver des sponsors. Pour l’instant nous sommes dans cette phase. C’est le nerf de la guerre. Le budget de fonctionnement est lourd car nous n’avons aucune infrastructure. La décision définitive sera prise prochainement, en fonction du budget et du sponsoring.

Nous sommes soutenus par la ville de Saulieu, la communauté de communes, le département, la région… Les dossiers de subvention sont en cours, nous pensons que ça devrait le faire ! Le Fonds Éperon devrait nous soutenir également, mais cela ne suffit pas. Le dossier de partenariat est en train d’être finalisé, ensuite nous allons devoir démarcher des partenaires. Il n’est pas impossible non plus que nous ayons recours au financement participatif et solidaire sur des points cibles pour parfaire notre organisation. »

Sur quoi misez-vous pour séduire vos futurs sponsors ?

« Il n’y a pas de CCE international dans notre région. Nous misons donc sur la carte de la nouveauté et du développement du Complet dans l’Est de la France. Et puis nous pensons tout de suite aux sponsors amoureux de nature, d’authenticité et de complet désirant nous rejoindre. Nous pourrons leurs offrir une visibilité exceptionnelle et une belle vitrine à ciel ouvert durant tout l’ensemble de la compétition grâce à la vision panoramique du site et la qualité des prestations que nous leurs proposerons. »

Quelles difficultés rencontrez-vous dans l’organisation du concours ? 

« Pour le moment, nous organisons des épreuves jusqu’à Amateur 1. Il y a donc une soixantaine d’obstacles à construire. Nous devons prévoir les barns, l’eau, l’électricité (nous fonctionnons jusqu’ici sur groupe électrogène). C’est la partie logistique la plus compliquée pour nous. Mais nous avons des pistes et des plans B. C’est un gros projet car nous ne sommes qu’une petite équipe de bénévoles… mais passionnés donc nous avançons bien !  Toutes les personnes souhaitant rejoindre notre équipe de bénévoles seront les bienvenus. »

L’organisation d’un international à Saulieu va-t-elle permettre au complet de se développer dans la région ? 

« Oui, nous l’espérons, car nous sommes quand même une région assez sinistrée. Il n’y avait plus d’international sur tout l’Est de la France depuis Laizé en 2016. Cela va re-dynamiser ces régions et aussi permettre aux cavaliers de concourir sur un international plus proche de chez eux. Pour les amateurs cela représente un argument de poids car les déplacements coûtent chers. De plus, le concours est facile d’accès : Nous sommes à 15 minutes de la sortie d’autoroute, à mi-chemin entre l’Île de France et Lyon. À 2h30 de Paris, c’est un temps de trajet tout à fait raisonnable pour se déplacer sur un international. »

Didier Loison (à droite) et l’équipe organisatrice aux côtés de Michel Asseray, Thierry Touzaint et Pierre Michelet (novembre 2019)

Un petit mot pour conclure ?

« Nous mettrons tout en œuvre pour que ce concours soit au delà du plan sportif une magnifique vitrine pour cette belle discipline qu’est le concours complet et une authentique fête de rassemblement populaire pour Saulieu, Le Morvan, la Côte d’or et toute la région Bourgogne Franche-Comté.

Le rendez-vous est pris les  28, 29 et 30 Août 2020 à Saulieu ! »

Si vous souhaitez rejoindre l’équipe organisatrice, n’hésitez pas à contacter Didier Loison par mail : sch.saulieu@gmail.com

 

Propos recueillis par Léa Denommé