Sécurité : Se remettre à cheval après une commotion cérébrale

Actualité International
Cet article a été publié le : 15 mars 2023 à 16h52
Sécurité : Se remettre à cheval après une commotion cérébrale

Pro Elite - GN Saumur 2023 Photo : P.Barki


En tant que cavaliers, et tout particulièrement dans le Concours Complet, nous y sommes exposés. Et si parfois la blessure peut être prise à la légère, la British Equestrian a proposé un guide afin de sensibiliser cavalières et cavaliers quant aux dangers de la méconnaissance. Nous sommes tous concernés par la sécurité, alors on vous propose un récap’ de ce qui est dit !

Et comme dit Laura Collett : « La commotion cérébrale, c’est quelque chose qu’on ne prends pas assez au sérieux dans les sports équestres. On ne se pose aucune question quand il en vient du bien-être de nos chevaux, alors pourquoi risquer le nôtre ?« 

Qu’est ce qu’une commotion cérébrale ?

  • La commotion cérébrale est une blessure au cerveau qui impacte son fonctionnement. Elle peut être causée par un coup porté à la tête, mais aussi lors d’une atteinte à une autre partie du corps qui résulte en un mouvement rapide de la tête.
  • Seulement 10% des commotions cérébrales entraînent une perte de connaissance.
  • La commotion cérébrale atteint enfants comme adultes mais à plus de conséquences sur les moins de 18 ans (temps de récupération plus long, plus grand impact sur la mémoire, ils sont également plus susceptibles aux formes rares de complications liées aux commotions).
  • Le risque de commotion cérébrale est plus élevé s’il y a déjà eu commotion par le passé.

Comment reconnaître une commotion cérébrale ?

  • D’un point de vue extérieur (coach, famille, officiels de compétition…) : des impacts physiques (temps de réaction long, difficultés à agir, paraît étourdi, parole altérée, perte de connaissance, perte d’équilibre ou coordination, amnésie, somnolence), des impacts cognitifs (confusion, facilement distrait, oublis, perte de concentration, pas de souvenir de la chose qu’ils viennent de faire) et des impacts comportementaux (sautes d’humeur, de comportement ou de personnalité, émotions inappropriées dans le contexte).
  • D’un point de vue de blessé : des impacts physiques (mal de tête, douleur au cou, nausée et/ou vomissements, pertes d’équilibre, sensibilité à la lumière et au bruit, sentiment de lenteur, acouphènes, fatigue), des impacts cognitifs (problèmes de concentration, troubles de la mémoire, confusion, étourdissement) et des impacts comportementaux (irritable et/ou émotionnel, anxiété, somnolence, changement de rythme de sommeil).

Que faire ensuite ?

Si vous pensez que quelqu’un, après une chute ou bien un coup porté, souffre d’une commotion cérébrale :

  • Analysez les symptômes : vous les retrouverez dans la liste ci-dessus, mais n’oubliez pas qu’ils peuvent apparaître plusieurs heures ou même jours après l’incident !
  • Mettez la personne en sécurité :
    • si, après un coup direct ou indirect à la tête, la personne présente des symptômes alertes (douleurs au cou, mal de tête sévère ou qui empire, vision double, faiblesse ou sensations étranges dans les jambes, vomissements, perte de connaissance, convulsions…) composez le 15. Ne tentez pas de bouger la personne ou de retirer son casque (sauf en cas de difficulté respiratoire).
    • si la personne est consciente et ne monte aucun des signes ci-dessus, l’empêcher de se remettre à cheval ou de quitter les lieux par ses propres moyens. Contactez un proche, et gardez un oeil sur quelconque changement physique, cognitif ou comportemental. Prévenez le proche que cette personne devra être examinée par un professionnel.
  • Une personne qui souffre d’une commotion cérébrale ne doit pas rester seule ou consommer d’alcool pendant les premières 24h suivants l’accident.
  • Se remettre et remonter : les premières 48h sont critiques pour une bonne récupération. Une personne victime de commotion cérébrale devrait se reposer pendant 48 à 72 heures après l’accident, et l’utilisation d’écrans devrait être minimale pendant les premières 48h. Il faut que le cerveau se repose d’activités physiques (équitation, course, vélo, natation…) et d’activités mentales (lecture, travail scolaire, télévision, jeux vidéos…). Des activités physiques légères peuvent reprendre après les premières 72h et aident même à la récupération ! Une reprise normale du sport doit cependant être progressive.

Si quelconque symptôme demeure après 21 jours, consultez votre médecin !

La route pour se remettre à cheval !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ne pas passer à l’étape suivante si l’objectif de récupération n’est pas encore atteint !

Retrouvez la totalité du document dans sa version originale ici.

Traduit de l’anglais par France Complet.