Thomas Carlile : l’ambassadeur de l’Anglo-arabe

Élevage National
Cet article a été publié le : 01 février 2017 à 9h22
Thomas Carlile : l’ambassadeur de l’Anglo-arabe

Thomas Carlile et Upsilon - photo Gérard Brescon


A la une du THM (un nouveau magazine équestre Australien) de décembre / janvier, il y avait un gros dossier sur « le succès des complétistes Français : pourquoi ? ». Avec plusieurs interviews d’éleveurs, de cavaliers et d’institutionnels, ça aurait été dommage de passer à côté ! Nous l’avons donc fait traduire aux élèves du Master Rédacteur/Traducteur UBO à l’Université de Bretagne Occidentale pour vous livrer la version en Français :

« Si l’Anglo-arabe survit, j’imagine qu’il devrait y avoir une statue à l’effigie non pas d’un cheval, mais à celle d’un jeune cavalier de concours complet né en France de parents Britanniques : Thomas Carlile. Car il a, plus que n’importe qui récemment, révélé les Anglo-arabes aux yeux des fans de concours complet du monde entier.

C’est à la fois ironique et tragique qu’à l’heure où les Anglo-arabes démontrent tout leur potentiel génétique de base pour les éleveurs de concours complet, la race est pratiquement éteinte…

« Oui, dit Thomas. C’est triste pour les éleveurs eux-même. C’est une situation difficile car l’Association Nationale de l’Anglo-Arabe n’a pas tant de moyens que ça… Un pur Anglo-arabe ne serait pas une Formule 1 du concours complet, mais un croisé Anglo est ce que tout le monde recherche, et pour obtenir un croisé Anglo il vous en faut un pur ! »

« Je ne m’inquiète pas trop pour l’élevage en soi. Je pense que ce que nous, les cavaliers, recherchons est un type de cheval, que nous trouvions le type et les qualités d’un Anglo chez un Anglo, chez un Trakehner ou chez un pur-sang. Au bout du compte, on a toujours de bons jeunes étalons qui réussissent, comme Upsilon. Il y aussi eu un Painter’s Maxim au Lion d’Angers, qui a fait forte impression. On va sûrement devoir se tourner vers un élevage orienté concours complet, c’est le type de chevaux que nous recherchons aujourd’hui. C’est un peu triste pour la race Anglo-arabe, mais si celle-ci n’a pas survécu on le doit sans doute à une erreur de politique. »

Cestuy la de l'Esques et Thomas Carlile Photo Pierre Barki

Cestuy la de l’Esques, du sang neuf pour l’élevage – Photo Pierre Barki

« À vrai dire, on possède un étalon Anglo-arabe très intelligent, mais il n’a que quatre ans. Je l’ai trouvé alors qu’il n’avait que 18 mois en Normandie, et je l’ai confié à un bon propriétaire, Dr Andréas Gygax, qui est un passionné des Anglo-arabes et le vice-président de l’Association Nationale de l’Anglo-Arabe. Ce cheval, c’est Cestuy La de l’Esques : un Anglo-arabe pur, par King-Size, et dont la mère est aussi la mère de Punch de l’Esques, de Karim Laghouag, présent à Pau cette année. C’est une lignée qui n’a pas beaucoup servi, et qui va donc rafraîchir un peu l’élevage d’Anglo-Arabes. Il est peut-être un peu petit, mais c’est un Anglo à l’ancienne typique : il a une tête d’Arabe, une conformation parfaite, une bonne technique, la vitesse, un bon esprit, de bons membres. Je crois sincèrement que c’est un cheval qui va être utile aux éleveurs, mais à lui seul il ne suffira pas, et la grande difficulté aujourd’hui est de trouver du sang neuf pour les Anglo-arabes parce que si l’on considère tous les étalons reproducteurs, ils sont tous de la même famille et cela commence à devenir un peu incestueux. »

Suite et fin demain…

Relire les articles précédents :

Enquête de Christopher Hector, Traduit de l’Anglais par Florence Boscher, Jean-Marie Caroff, Coralie Fournier et Anne Burkel-Gibaud

Lire l’article originale ici

Pour en savoir plus sur l’université Bretagne Occidentale https://www.univ-brest.fr/RT