tribune Michel Asseray 2

Sport
Cet article a été publié le : 05 février 2010 à 11h56

Tribune libre à Michel Asseray

Le cross : la mise en musique d’une symphonie.

Après le dressage, le juge international français, parle aujourd’hui du cross. Avec délice.

« Vous serez toujours envahis par l’émotion en arpentant un tour de cross. Vous en tomberez béat d’admiration. Un spectacle à couper le souffle. Pareille chair de poule, je vous souhaite l’éprouver, plus tard, en Angleterre : à Badminton, Londres, Burghley ; en Allemagne : à Aix-La-Chapelle, autres temples du complet international. »

 

 

« Et là, comme moi, quand vous vous afficherez français, vous ne serez pas un étranger comme les autres. On vous parlera de Nicolas Touzaint, du Mondial du Lion, de Saumur, de Pierre Michelet.

Un cavalier, des lieux mythiques, un chef de piste de réputation mondiale, les références de notre sport. Pierre Michelet officie, depuis des lustres. C’est un vrai chef d’orchestre et, trait des artistes, il peut s’appuyer sur deux premiers violons surdoués comme Christian Aschard à Saumur ou Jacques Bougier, au Lion-d’Angers. »


« Pardon pour ces métaphores, mais Pierre, ancien cavalier de complet, n’a pas son pareil pour imaginer ses parcours comme s’il était toujours à selle, il rêve encore de les sauter. Ce qui le conduit à proposer des obstacles, j’allais dire, appétissants, mais surtout très sécurisants. L’essentiel, ici, pour des jeunes chevaux. »

« Jacques Bougier, le menuisier du Haras du Lion, lui, a ce don de l’ébéniste d’art pour mettre le tout en musique. Concrétiser l’imagination de son maître, en réalisant des obstacles esthétiques, en accord avec la nature et en y symbolisant toute sa richesse. Le public arpente aussi ce parcours de cross pour en admirer, j’allais dire, cette exposition d’une vingtaine de tableaux : gué, bergerie, hibou…. »

« Franchement, ces créateurs méritent reconnaissance. Les cavaliers, eux, tombent dans les superlatifs, mais rien n’est exagéré. Tout le parcours, option lente (plus facile à franchir, mais en parcourant un peu plus de chemin) ou option rapide (voie directe avec un saut plus difficile), est imaginé, c’est à répéter, avec souci de préserver l’intégrité du cheval. Pour le cavaliern c’est toujours l’occasion de répéter les notes de ses partitions futures dans le concert des grands. »

Michel ASSERAY.avec Guy FICHET.