Des actions originales pour valoriser un partenariat

Sport
Cet article a été publié le : 29 juillet 2011 à 7h08
Des actions originales pour valoriser un partenariat


Pour un cavalier, trouver un partenaire financier relève parfois du domaine de l’impossible. La plupart obtiennent facilement un partenariat matériel, par exemple un sellier qui va fournir l’équipement, un distributeur d’aliments qui va fournir les granulés pour toute l’écurie, etc. Mais quand il s’agit

de donner de l’argent, les sponsors se font rares. On sait tous que les sports équestres ne sont pas très médiatisés auprès du grand public. Certains cavaliers ont compris qu’à défaut de leur proposer une vraie visibilité, il était possible de s’entendre en développant d’autres services, plus originaux et plus interactifs. Certaines entreprises ont compris aussi qu’elles pouvaient valoriser leur investissement dans l’équitation d’une façon beaucoup plus intéressante et professionnelle qu’un simple logo sur un tapis dans l’espoir qu’il apparaisse sur une photo ou une vidéo!

Maxime Livio est un de ceux qui a poussé ce principe le plus loin au profit de deux de ses partenaires. Avec Pfizer Santé Animale, son partenaire depuis 2 ans, il a commencé par développer des événements autour de leur marque. « Ce que nous avons mis au point avec Pfizer, ce n’est pas seulement l’utilisation de mon image de cavalier de Haut niveau dans leur communication, mais aussi mes compétences de BEES 2. Ainsi, je peux organiser des actions ludiques pour leurs commerciaux, pour les élèves vétérinaires, etc. ».

Le tout premier événement était un jeu concours organisé par Pfizer où les gagnants remportaient une journée de découverte à l’École Nationale d’Équitation et Maxime faisait une intervention au cours de cette journée. Plus récemment, il s’agissait d’un stage avec des élèves de l’école vétérinaire de Nantes : « Je me suis occupé de trouver le lieu, la date et le sujet qui devait rester en lien avec leur formation. J’ai donc abordé la dorsalgie qu’un cheval de Complet peut rencontrer et comment l’éviter dans le travail quotidien. A la fin, le Dr Olivier Geoffroy leur a donné un cours en salle pour conclure la journée. », raconte Maxime.

Au fur et à mesure, les actions de communication se sont développés. Aujourd’hui, les interactions sont dans les deux sens : « Chaque année, on organise de nouvelles actions. Mon partenaire est très demandeur et il m’arrive fréquemment de faire aussi des propositions. Quelques événements reviennent d’une année sur l’autre. Par exemple, je participe tous les ans au congrès de l’AVEF (Association Vétérinaire Équine Française) où pendant 3 jours, je suis sur le stand Pfizer pour discuter avec les vétérinaires. Beaucoup d’événements comme celui-là se déroulent en hiver, donc j’essaye de me rendre très disponible à cette période-là. Sinon, on essaye de trouver des dates en début de semaine pour ne pas me prendre du temps sur mes concours. »

Là on pourrait se dire, ce partenariat est une exception, on n’arrivera jamais à en trouver d’autres comme cela! Ce à quoi Maxime répond : « On a réussi à instaurer le même principe avec un franchisé McDonald’s. Tous les ans, on imagine une action originale dans le cadre d’actions annuelles de découvertes de différents sports qu’il propose à ses clients. J’ai donc animé pendant 2 ans deux ateliers découvertes du Concours complet sur le site de Dijon-Bonvaux. Cette année, on prépare une formation pour les managers des restaurants qui sera fondée, autour d’une journée avec un cheval puis d’une journée en concours, sur les analogies entre management d’un restaurant et gestion d’un cheval et préparation aux épreuves de haut niveau, qui se déroulera à Saumur en 2012. Il s’agira de plusieurs ateliers où je les mettrai avec d’autres intervenants dans une situation nouvelle pour eux (par exemple, attraper un cheval en liberté sans leur dire comment s’y prendre) où l’idée est de voir comment gérer des situations inconnues. Après chaque atelier pratique, on débriefera en salle. Le dernier jour, je les emmènerai voir le cross du Lion d’Angers pour terminer ce stage sur une note un peu plus festive. »

Maxime Livio entouré de l’équipe de Pfizer lors d’un stage de team building

Ce serait donc la solution pour attirer de gros sponsors? « En réalité, on ne peut pas leur vendre uniquement de la visibilité et des résultats en compétition, car à part Nicolas Touzaint qui peut vraiment communiquer sur son image, ma visibilité n’est pas encore suffisante pour contractualiser avec une grande marque de 4×4 comme a pu le faire Nicolas ». Maxime agit autrement et avec d’autres types de partenaires. Ces relations semblent aussi s’installer de façon plus solides car construites sur des bases qui donnent aux sponsors des retours sur investissements indépendants des seuls résultats du cavalier, compte tenu des aléas de la santé des chevaux, ce que précise clairement Maxime :   « Cette année, j’ai été vice-Champion de France ce qui bien sûr a été important pour tous mes sponsors. Par contre je n’ai pas pu faire le Grand National au niveau prévu initialement avec Pfizer et Fonroche, du fait des différentes blessures de mes chevaux, mais je sais que cela ne posera pas de problème… Même si j’espère leur donner plus de satisfaction dans le Grand National l’année prochaine, notre partenariat est fondé sur d’autres bases »

« En plus de me fournir un revenu qui compte beaucoup dans mon équilibre économique, ces partenariats me permettent de développer un nouveau réseau de contacts. Peut-être que ces managers ou ces vétérinaires en devenir seront un jour des clients qui auront des chevaux chez moi ou seront propriétaires de chevaux de haut niveau… Cette manière d’agir attire aussi des personnes qui ne connaissent pas notre discipline et qui peuvent y investir tant ils l’apprécient quand ils la découvrent ! Bien sûr en agissant ainsi je n’oublie pas Antarès qui est l’un des meilleurs selliers et qui m’équipe depuis que je suis junior, les Vêtements Nicolas Touzaint, Fonroche, mon deuxième partenaire depuis 2 ans dans le Grand National et la Ville de Dijon qui contribuent énormément à l’équilibre économique de mon activité professionnelle ! » conclut-il.

HF