Focus sur Astier Nicolas

Sport
Cet article a été publié le : 12 octobre 2011 à 7h10
Focus sur Astier Nicolas


Astier Nicolas est rentré d’Angleterre récemment après un an de formation. Ce jeune cavalier de 22 ans

est l’unique cavalier français à avoir participé pendant 6 années consécutives comme membre de l’équipe de France aux championnats d’Europe de Concours Complet : poneys, juniors et jeunes cavaliers, avec à la clé 2 médailles de bronze par équipe et d’une médaille d’argent en individuel.

 

Quel bilan tirez-vous de votre année britannique ?

« Sur le plan sportif, c’est un bilan très positif car tous mes chevaux ont franchi un cap, même Jhakti du Janlie, mon cheval de tête qui avait déjà un bon niveau. Piaf de B’Neville a lui aussi beaucoup évolué, il est désormais classé en 2 et 3 étoiles. Quickly du Buguet, ma 7 ans, avait été arrêtée pendant un an suite à un coup dans le jarret. Elle est bien revenue dans la course cette année, puisqu’elle est qualifiée pour le Lion d’Angers. J’ai aussi obtenu en Angleterre une licence en Equine Management au Hartpury College. C’est une école réputée qui possède un pôle sportif très développé. J’ai donc suivi de septembre à juin des cours en Anglais qui m’ont permis d’améliorer ma maîtrise de cette langue. En parallèle, je bénéficiais des cours d’équitation dispensés à Hartpury. »

 

Quand êtes-vous rentré ?

« J’étais revenu pour le Grand Complet du Haras du Pin, mais j’y étais retourné après. En effet, de juin à août, j’ai travaillé à l’élevage « Landford Common Stud », chez les Johnston. C’est l’élevage de Yarlands Summersong, Fleetwater Opposition, Opposition Buzz…. C’était là encore très enrichissant mais je me suis rendu compte avec le calendrier, que tous les grands événements à venir étaient en France (Pompadour, Le Lion d’Angers et Pau principalement) donc je suis rentré avant les Championnats Jeunes Chevaux. »

 


Où êtes-vous installé actuellement ?

« Marie-Christine de Laurière m’a gentiment accueilli chez elle, car je ne pouvais plus continuer à m’entraîner chez moi. En fait avant j’avais mes chevaux chez mes parents près de Toulouse, et j’allais m’entraîner dans un petit poney-club à côté. C’était très archaïque et en y repensant, je me demande comment j’ai pu entraîner mes chevaux jusqu’à 3 étoiles sans qu’ils ne cassent ! Mais mon installation chez Marie-Christine est provisoire. J’aimerais pouvoir aller chez un grand cavalier, pour avoir la référence d’un grand nom du Complet dans mon CV. J’étais déjà allé chez Andrew Nicholson en 2009 mais c’était pour un stage très court. J’aimerais donc trouver un cavalier pro qui m’accueille sur une plus longue durée. Mais ce n’est pas si facile à trouver car je ne peux pas me séparer de mes chevaux… Je suis donc ouvert à toutes propositions ! »


Quel est votre projet professionnel exactement ?

« J’aimerais être cavalier professionnel en Complet et monter mon écurie de compétition. Le problème est que mes parents ne sont pas du milieu, donc je n’ai rien à reprendre et tout à créer. »


Après un an sur les terrains Anglais, quelle a été votre première impression en revenant sur un concours français ?

« J’ai été très surpris de voir à quel point nos parcours étaient techniques. Je ne me souvenais pas que ça tournait autant ! Lors de la Coupe du Monde à Chatsworth (où Astier termine 4ème avec Jhakti du Janlie, en signant le meilleur cross de l’épreuve) que j’ai couru en mai, c’était un style très différent. Chatsworth représente certainement mon meilleur souvenir de cross ! »

 

Propos recueillis par Hedwige Favre