Jacques Friant rejoint le staff

Sport
Cet article a été publié le : 05 février 2010 à 14h55

Jacques Friant rejoint le staff

« Le Complet est toujours dans un coin de mon cœur »

 

Le cavalier de La Chapelle-sur-Erdre, l’avait promis. Appelé à rejoindre le staff de l’équipe de France de complet, comme conseiller pour le saut d’obstacles, Jacques Friant a accordé à France Complet l’un de ses premiers entretiens.

Jacques Friant, on vous avait un peu perdu de vue !

Vivre au haut niveau est passionnant, enrichissant et donne du sel à la vie. Mais, j’ai voulu aussi raison garder. Au bout d’un moment, je me suis aperçu qu’il devenait nécessaire, faute de détenir une richesse colossale, que je stabilise mon écurie, que je m’occupe de ma famille, de mes enfants.

Et, aujourd’hui, vous remettez pied à l’étrier ?

Sans hâblerie, je pense avoir construit quelque-chose de solide.

Et, en parallèle, j’ai retrouvé des chevaux compétitifs. Le virus me démange toujours. Si j’ai la possibilité de disputer de nouvelles épreuves, je replongerai donc dans le bain avec plaisir et enthousiasme.

 

Et puis, on vous a fait un appel du pied pour rejoindre l’équipe de France de complet. Comme entraîneur-adjoint, chargé du saut d’obstacles ?

J’ai toujours pratiqué la discipline que je garde dans un coin de mon coeur. Mais, il est difficile d’en vivre. Ceci dit, il y a quatre – cinq ans, je galopais encore à un bon niveau. Un plaisir que m’ont offert Humour Noir et Colfil, un cheval fédéral que Thierry Touzaint avait eu la gentillesse de me confier.

« Ce n’est pas une révolution »

C’est Laurent Bousquet qui vous a appelé ?

Vous n’êtes pas sans connaître la situation actuelle à la tête du Complet, avec l’éviction de Thierry Touzaint. Un entraîneur qui a beaucoup apporté à son sport et j’espère, j’en suis certain, qu’il continuera à le faire. Son éviction est malheureuse et regrettable. Maintenant, je me refuse à prendre position dans un débat qui me dépasse. Laurent Bousquet lui succède, il se trouve qu’il veuille mettre en place une politique d’intervenants extérieurs pour chaque composantes de la discipline. Il a pensé à moi pour le saut d’obstacles. Peut-être parce que je porte les deux casquettes.

 

Que pouvez-vous apporter aux cavaliers de complet ?

Il est bien évident qu’il ne s’agit pas de révolution. Qu’ils s’appellent Nicolas Touzaint, Jean Teulère, Didier Dhennin, Eric Vigeanel, Arnaud Boiteau et autres, ils savent monter à cheval. Je suis là simplement, avec mon regard extérieur, pour les accompagner dans la recherche de l’excellence. Je n’arrive pas en disant : « Les gars, vous avez tout faux, vous n’avez rien compris », mais comme un grand-frère conseiller.

 

Ces cavaliers, vous les connaissez tous. Vous n’aurez pas de problèmes d’intégration ?

Bien sûr ! Comme Laurent Bousquet, le nouvel entraîneur, que j’ai fréquenté par le passé.

 

Un chef d’équipe qui se retrouve tout de même avec un héritage lourd à porter ?

C’est l’expérience qui nous le dira. La succession n’est pas évidente. Maintenant, il faut que tout le monde galope dans le même sens, sans arrière pensée. En fait, avec le souci et l’ambition de faire fructifier ce lourd mais bel héritage que nous laisse Thierry Touzaint.

Quand endosserez-vous officiellement votre costume de conseiller fédéral ?

Je n’ai eu, pour l’instant, que des contacts avec Laurent Bousquet et Pascal Dubois, le DTN. Je rencontrerai les cavaliers dans quinze jours, en stage, à Saumur. Saumur où l’on va se mettre au travail et définir les objectifs à atteindre. Mais, je crois que tout le monde les connaît en cette année de Jeux Mondiaux.

In-fine, c’est pour vous une formidable aventure ?

Elle me passionne. Cela me donne un surcroît d’adrénaline, une belle occasion d’assouvir une passion, l’opportunité de rendre au Complet ce qu’il m’a offert : de vivre des moments inouïs, nombre instants de joie. Ce n’est que du bonus.

Recueilli par Guy FICHET.


Jacques Friant en bref.

Né le 4 juin 1957.

Domicilié à La Chapelle-sur-Erdre.