Nicolas Chapelle : coach dans l’âme

Portrait Nouvelle Aquitaine
Cet article a été publié le : 26 août 2016 à 6h38
Nicolas Chapelle : coach dans l’âme

Nicolas Chapelle


Notre portrait d’adhérent du jour vous présente Nicolas Chapelle. Ce coach depuis toujours nous a raconté son histoire, étroitement liée au Complet. Même si aujourd’hui il ne monte plus vraiment à cheval, la passion de l’enseignement transpire à travers ses mots …

Carte d’identité :

  • Né le 24 mars 1964 à Suresnes
  • Situation familiale : Divorcé
  • Région : Aquitaine
  • Profession : Coach indépendant

Quel est votre parcours cavalier ? Comment en êtes-vous venus au Complet ?

« J’ai commencé le Complet vers 14 ans, quand je suis arrivé dans le Sud-Ouest. Je venais de la région parisienne où je ne faisais que du CSO. Mais j’ai tout de suite accroché avec le Complet, je suis allé aux Championnats de France, puis aux Championnats d’Europe Juniors. J’ai ensuite fait deux ans de sports-études à l’ENE avec Yvan Scherer. J’ai passé mon monitorat durant mon année de terminale. Ça n’a pas été facile de tout concilier, d’ailleurs j’ai raté mon Bac ! Cela ne m’a pas empêché de trouver un travail dans un Centre Équestre près de Biarritz où je m’occupais principalement des poneys.

On a été aux Championnats à Lamotte Beuvron plusieurs fois, toujours en Complet. Trois ans plus tard, vers 1990 j’ai ouvert mon propre Centre Équestre. J’ai continué à monter en CCE, mais je me suis surtout occupé de mes élèves. J’en ai amené plusieurs aux Championnats de France, aux Championnats d’Europe Juniors, etc. Tout ça s’est arrêté au bout de 18 ans, au moment de mon divorce. Depuis je suis coach indépendant, et cela se passe très bien. J’ai eu des élèves de tous niveaux, du club au 2 étoiles ! En ce moment je coach – entre autres – Justine Irigoin, qui tourne en As Jeunes 1, et Marine Serpette qui est en 1*. »

Montez-vous encore à cheval régulièrement ?

« Je monte les chevaux de mes élèves, dont deux que j’ai au travail, quotidiennement. Mais je n’ai plus de cheval à moi, et je ne sors plus du tout en compétition. Cela ne me manque pas, car je continue à coacher, et ça me suffit amplement ! »

Qu’est-ce qui a vous a donné envie d’être et de rester coach ?

« Au départ j’étais cavalier, et je comptais le rester. Mais en rentrant de l’armée, j’ai trouvé cet emploi dans un centre équestre. Je me suis rapidement pris au jeu d’aller à Lamotte Beuvron tous les ans. Du coup j’ai progressivement diminué les heures à cheval, et j’ai commencé à prendre beaucoup de plaisir en coachant les élèves.

Aujourd’hui encore je prend beaucoup de plaisir à accompagner mes cavaliers en compétition. Je vibre pendant leurs corss, et pendant leurs CSO. Quand il y a des erreurs je suis fâché contre moi, je me dis que j’aurai dû mieux les préparer. Par contre, il est vrai que s’il n’y avait pas l’objectif de compétition ça ne serait pas pareil. C’est cet objectif qui continue de me motiver. »

À quoi attachez-vous spécialement d’importance ?

« Au travail sur le plat. J’aime être encadré régulièrement, ou envoyer mes cavaliers en stage avec d’autres coachs pour qu’ils bénéficient d’un regard nouveau. C’est important, car au fil du temps, il y a des petits détails qui nous échappent, et un œil extérieur rectifie cela. »

Avez-vous un conseil pour les jeunes moniteurs ?

« Il faut toujours se remettre en question dans son coaching. On ne peut pas avoir de certitude sur tout. Il faut travailler avec d’autres personnes et continuer à se former. On a tout le temps besoin de conseils ! La remise en question doit être permanente, autant en tant que cavalier, qu’en tant que coach. Il ne faut pas non plus sous-estimer le travail psychologique avec les cavaliers. Il faut les amener en compétition avec le meilleur mental possible. Il faut bien débriefer après chaque concours, et avec un support vidéo c’est encore mieux. Il doit y avoir beaucoup de dialogues entre le cavalier et son coach ! »

Pour terminer, qu’est-ce qui vous a poussé à adhérer à France Complet ?

« Une association qui soutient la filière du Complet, je ne pouvais certainement pas passer à côté ! Et puis j’aime bien vos articles. Le site est très bien fait, et ça me plaît, ça me permet de me tenir au courant des actualités ! Ça me paraissait évident, c’est un soutien pour la discipline. »

Propos recueillis par Tiphaine Duverger