Philippe Mull : le précurseur

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Cet article a été publié le : 07 août 2013 à 17h03
Philippe Mull : le précurseur


Philippe Mull est l’un des précurseurs de France Complet et il reste toujours très actif au sein de l’association. Nous revenons ensemble sur sa carrière de cavalier et d’entraîneur avant de s’attarder un peu plus sur son rôle à France Complet.

 Vous êtes responsable du Pôle France Jeunes en Complet, on peut dire que 2013 était plutôt une bonne année pour vous ! Quels seront les changements pour l’an prochain ?

«  Oui, c’est même la meilleure année depuis la création du Pôle France Jeunes ! Au Championnat de France Jeunes Cavaliers, on a Stéphane Landois Champion, Alexis Gomez médaille d’argent et Pierre Touzaint 4ème. Ces trois cavaliers sont sélectionnés pour les Championnats d’Europe et sont les seuls qui resteront l’an prochain au Pôle. Amélie Gayral aurait dû être 6ème mais comme elle n’avait pas couru de 2 étoiles dans les 12 derniers mois, son classement dans la Pro élite n’a pas compté dans le Championnat. Elle fait quand même partie des remplaçants pour les Europe. Et puis on a Orlane Hillereau qui a fait une saison magnifique avec notamment sa 6ème place dans le CCI*** des moins de 25 ans à Bramham. C’était sa dernière année au Pôle France Jeunes, elle est repartie dans l’écurie de ses parents après avoir rempli tous ses objectifs. Nous allons accueillir trois nouveaux jeunes au Pôle : François Pons, le fils de Gilles, Alexis Guichard, des écuries de Pierre Defrance et Alexis Lavrov, un Junior qui monte avec Ugo Provasi. »

Vous avez été entraîneur national Junior de 1996 à 2009, quel est votre meilleur souvenir de cette période ?

«  Il y a eu tellement de bons moments que c’est difficile d’en choisir un ! Néanmoins il y a eu un Championnat d’Europe en Pologne qui restera dans les esprits de tous ceux qui y étaient tellement c’était apocalyptique ! C’était en 1998 à Bialy Bor. Pour commencer, le temps était tellement mauvais que l’avion n’a jamais pu atterrir en Pologne. Il a essayé de se poser plusieurs fois mais la visibilité était trop mauvaise. Nous étions tous accrochés au siège ! Je revois encore Nicolas (Touzaint), assis à côté de moi, qui était blanc comme un linge. Finalement l’avion nous a débarqués à Berlin en Allemagne et nous avons mis des heures pour rejoindre le concours ! Arrivés là-bas, les cavaliers logeaient dans un lycée, la bouffe était une horreur, tout était une galère pas possible… Et malgré tout, ça s’est très bien terminé puisque nous remportons la médaille d’argent par équipe et Edouard Charlot Jacquard est médaille de bronze ! Celui-là me revient en premier, mais l’année d’avant à Walldorf, on avait fait très fort puisqu’on gagnait par équipe devant les Allemands, Nelly Schorer gagnait en individuel et Nicolas Touzaint était 3ème ! C’était vraiment un super Championnat. »

Et quel est votre meilleur souvenir de cavalier ?

« Incontestablement notre médaille d’argent par équipe aux Championnats du Monde à Rome en 1998 ! Nous avions fait une super préparation à Granville, on avait une super équipe (Jean-Lou Bigot avec Twist la Beige), Rodolphe Scherer avec Bambi de Brière, Marie-Christine Duroy avec Yarlands Summersong et moi avec Viens du Frêne) et tout s’est super bien passé du début à la fin. C’était mon premier 4 étoiles et mon premier Championnat et Thierry m’avait quand même envoyé en ouvreur. Je crois que j’avais pris 15 secondes sur le cross et j’avais fait une barre à l’hippique. »

Comment décririez-vous votre implication au sein de France Complet ?

« Je fais partie des tous premiers de l’association et je suis un peu le lien entre le terrain et les réunions. J’apporte mon expérience et ma vision de cavalier et d’entraîneur. Depuis trois ans, je suis le représentant officiel de l’IFCE au sein de France Complet, une décision qui avait été prise entre Didier Livio et Robert d’Artois pour clarifier les choses. L’Ecole Nationale d’Equitation a toujours été partenaire de l’association, en facilitant par exemple l’organisation des Journées du Complet. Le concept était né d’une discussion entre deux camions sur un terrain de concours, on a lancé l’événement sans trop savoir à quoi s’attendre. Puisque cela se déroulait à l’Ecole, c’est naturellement que je suis devenu le responsable de l’événement. Il a bien évolué depuis 2009, date de la toute première édition ! »

En parlant des Journées, quels sont pour vous les gros avantages à ce que l’événement s’organise cette année à Maisons-Laffitte ?

« Cela va nous permettre d’amener du neuf sur cet événement qui fêtait son 5ème anniversaire. Il était temps de se renouveler. Et puis le monde des courses est un univers que j’aime beaucoup, nous pourrons rencontrer plein de gens intéressants, entendre d’autres discours, d’autres façons d’aborder la santé et l’entraînement des chevaux… En plus, le dimanche après-midi nous permettra d’assister aux courses de groupe à Auteuil, ce qui est vraiment un spectacle à vivre une fois dans sa vie ! Et puis il sera possible pour les cavaliers qui le souhaitent de monter dans un lot de galopeurs le dimanche matin à l’entraînement, sur le magnifique hippodrome de Maisons-Laffitte. Je suis persuadée que ce sera une édition très enrichissante pour tout le monde ! »

Et le mot de la fin ?

« Que l’aventure continue, et pour longtemps ! »

Propos recueillis par Hedwige Favre