Portrait d’adhérente : Laurène Foucher

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Cet article a été publié le : 10 septembre 2014 à 9h24
Portrait d’adhérente : Laurène Foucher

Laurène Foucher et Sanssiro


Laurène Foucher fait partie des rares cavalières Rhône-Alpines à sortir en Complet International. Cette jeune cavalière se présente aujourd’hui sur France Complet.


Carte d’identité :

Née le 28 octobre 1991 à Lyon
Situation familiale : fiancée
Ville de résidence : Mionnay (01)
Profession : cavalière professionnelle et enseignante
Son cheval : Sanssiro, par Jaguar Mail et Frascator Mail
Son entraîneur : Charles Marteau
Adhésion France Complet : membre depuis 2013


Votre nom n’est pas encore très connu dans le milieu, votre évolution sur le circuit Pro est sûrement récente ?

« Oui cela fait juste deux ans que j’ai pris ma licence Pro pour pouvoir tourner en 2 étoiles. Avant cela, j’étais sortie jusqu’en Amateur élite avec la jument de Sylvie Boyet-Malignac, Cassandra Valentijn. Mais quand j’ai voulu essayer le CIC** de Pouget avec elle, j’ai senti qu’elle était à l’effort malgré la bonne préparation qu’elle avait eu avant, donc on l’a mise en retraite. Elle est pleine d’Opium de Talma cette année ! C’est donc avec mon propre cheval, Sanssiro, que je tourne maintenant en 2 étoiles. J’ai terminé mon premier à Laizé fin mai. J’ai aussi monté jusqu’en * la jument de Claudine Bachelet, Qalifa du Clos Marman. Malheureusement, elle a été arrêtée juste avant l’International de Laizé qu’elle devait courir. »

Parlez-nous de votre cheval Sanssiro… Quelle est votre histoire ensemble ? Quel est son potentiel ?

« Sanssiro est né chez Patrice Delaveau, avec de très bonnes origines (voir ci-dessus). J’ai su par relation qu’il était à vendre car en CSO, il n’avait pas le potentiel pour aller au-delà d’1m40. Je suis donc allée l’essayer. Je n’ai pas eu le coup de foudre quand je l’ai vu car il était grand, gros comme il sortait du pré et très froid. Mais quand je suis montée dessus, je n’avais jamais eu de telles sensations ! C’était une certitude ! Il a un équilibre exceptionnel et il est très fin à monter, avec finalement beaucoup de sang. Je m’étais mise beaucoup de pression car je sautais en même temps que Patrice avec Katchina Mail et je faisais plein d’erreurs ! Mais Sanssiro ne s’est pas laissé décontenancé, il m’a tout pardonné !

Je l’ai donc récupéré à la fin de ses 4 ans et ensuite nous avons suivi le cursus Jeunes chevaux, mais sans faire les Finales car je voulais prendre mon temps avec lui. Il a eu une croissance très tardive, donc on la laissé grandir tranquillement. A 7 ans, il a évolué en Pro 3 puis Pro 2. Comme il se baladait en Pro2, on est passé en Pro 1 en début d’année. Je pense que c’est le cheval qui va me permettre d’atteindre le haut niveau, mais nous progressons doucement car nous manquons tous les deux d’expérience pour l’instant ! Heureusement, j’ai la chance d’être coachée par Charles Marteau, qui en a amené bien d’autres avant moi à ce niveau ! Nous allons donc confirmer et reconfirmer en 2 étoiles, jusqu’à ce qu’on soit prêt à passer en 3 étoiles. Peut-être qu’on pourra un jour aller aux Championnats du Monde des moins de 25 ans, mais je sais que la route est encore longue ! »

Laurène Foucher et Sanssiro

Laurène Foucher et Sanssiro

Vous avez aussi jugé sur le concours Club d’Equ’Ain en début d’année. Etait-ce une bonne expérience ?

« Oui, j’ai été très surprise du niveau des Club élite, j’y ai vu de meilleure reprise que souvent en Amateur 2, voire Amateur 1 ! Ils ont des chevaux qui n’ont pas beaucoup de locomotion mais ils sont très précis dans leur tracé, leurs transitions sont de qualité… C’était intéressant et j’ai pris autant de plaisir à juger la Club élite que la Club 3. Je ne vais pas pouvoir faire ça tous les week-ends, mais exceptionnellement si on a besoin de moi, pourquoi ne pas renouveler l’expérience ! »

Quels sont vos défauts et vos qualités à cheval ?

« J’ai l’impression de ne pas arriver à me donner à 100% en compétition, en particulier en dressage. Mon cheval a une bonne locomotion et comme il est très grand, il a beaucoup de présence sur le carré. Mais dès qu’il y a des grands cavaliers dans la même épreuve, je perds ma confiance en moi et je me demande comment je pourrais arriver à les battre ! Sur le CSO et le cross, je suis plus à mon aise, même si mon manque d’expérience peut me pénaliser. Mais j’essaye de trouver du positif même en cas de défaite. Le soutien de Charles Marteau m’est très précieux d’ailleurs pour ça. Par contre je suis très rigoureuse, je fais tout pour travailler au mieux. On va dire que je suis juste comme mon cheval, je suis tardive ! »

Quel est votre meilleur souvenir de Complet ?

« La Coupe de France cette année à Pompadour où je termine 6ème ! Quand je suis passée sur le cross, j’étais numéro 46 et il y avait beaucoup de cavaliers et de chevaux d’expérience qui avaient essuyés des incidents. J’avais donc beaucoup d’appréhension et ce fut une immense satisfaction d’être la première à rentrer dans le temps ! »

Propos recueillis par Hedwige Favre