Première Pro élite en Rhône-Alpes à Sandrans !

Sport
Cet article a été publié le : 01 août 2012 à 6h58
Première Pro élite en Rhône-Alpes à Sandrans !


Le concours de Sandrans (du 16 au 19 août), dans l’Ain, prend chaque année beaucoup plus d’importance depuis sa toute première édition en 2010 où il n’y avait que des épreuves amateurs et une Pro 3. Nicolas Brechet, cavalier amateur passionné de Complet et propriétaire des écuries « Ballade au pas », nous explique ses objectifs et ses moyens pour l’organisation de ce Concours unique en Rhône-Alpes, voire dans tout le Sud-est de la France.

Qu’est-ce qui vous motive à organiser des concours Complet dans une région où le CSO est quasiment la seule discipline que l’on peut pratiquer en compétition ?

« Hé bien tout d’abord je suis moi-même cavalier de Complet amateur et passionné par cette discipline. Pascal Bouvet, le Président du Comité Départemental de l’Ain, m’a chargé de m’occuper de la commission CCE. Dans ce cadre, j’avais effectué un état des lieux du Complet en Rhône-Alpes et le résultat de cette analyse était qu’il y avait énormément de concours club mais qu’il manquait cruellement d’épreuves amateurs et pro, donc les cavaliers n’évoluaient quasiment jamais vers les épreuves amateurs. L’objectif était donc de créer un concours suffisamment attractif pour que les professionnels de la discipline reviennent dans la région. Aujourd’hui, entre l’International de Cluny, Laizé (qui veut aussi s’orienter vers une Pro élite), Vulbens (qui organise une Pro 1) et Sandrans, la dynamique est en train de se recréer autour de la discipline et c’est désormais possible d’avoir un programme de compétition cohérent lorsqu’on tourne en Amateurs et Pro en Rhône-Alpes. »

Qui participe à l’organisation de ce concours ?

« Tout d’abord, nous avons la chance d’avoir le sélectionneur des Juniors dans la région, Pascal Forabosco. Il nous conseille beaucoup sur les pistes, l’organisation, etc. Ensuite, le chef de piste de la Pro élite sera Guy Othéguy, un homme d’expérience reconnu en Complet. Et puis j’ai créé une entreprise de construction d’obstacle, Equus Développement, qui s’occupe de fabriquer les obstacles. C’est Equus qui a par exemple construit le nouveau gué pour l’International de Cluny et nous vendons aussi des obstacles à Vulbens et Laizé. Actuellement, il y a à peu près une personne et demie qui travaille pour cette société. »

L’atelier d’Equus Développement

Quels cavaliers attendez-vous dans la Pro élite ?
« Pour la première année, je pense avoir une dizaine d’engagés dans l’épreuve principale. Ce seront sûrement les cavaliers du Sud de la France. L’inconvénient de cette date est qu’elle est située assez tard dans la saison, trop proche des Championnats d’Europe Jeunes Cavaliers et Juniors pour qu’ils puissent y participer. Par contre, l’avantage est que nous serons la seule compétition de CCE à des centaines de kilomètres à la ronde. L’an dernier, nous avions eu, toutes épreuves cumulées, des représentants de 12 régions différentes ! Cette année, j’ai aussi conçu un programme pour attirer les Pro avec des épreuves d’élevage et en particulier des Cycles Classiques Labellisés SHF (qui sont donc mieux dotés). En Rhône-Alpes, nous sommes les seuls à proposer des labellisés en CCE. »
Quelles priorités donnez-vous dans l’organisation ?
« Notre principale priorité est la qualité du cross. Tous nos investissements vont au cross, car nous souhaitons proposer un niveau de prestation de qualité. Nous soignons particulièrement la construction des obstacles.  Le sol est drainé donc même s’il pleut des cordes, il reste bon. La piste est travaillée pour ne pas être trop dure en cas de sécheresse. Tous ces efforts payent puisque nous avons une réputation positive à l’extérieur. Pour l’instant, le reste de l’infrastructure n’est pas encore optimum, la piste de CSO est un peu petite par exemple, mais ce seront des investissements futurs. »

L’un des obstacles qu’on retrouvera dans la Pro élite

Quels sont vos objectifs à long terme pour cette compétition ?
« Pour l’année prochaine, je souhaite tout d’abord pérenniser la Pro élite dans un premier temps. Par la suite, nous verrons pour nous orienter vers un International, peut-être en reprenant le format de la Coupe des Alpes comme il se faisait il y a quelques années. Pour l’instant, je ne suis pas propriétaire de l’intégralité des terrains que nous utilisons pour le cross, donc nous ne pouvons pas faire de travaux durables comme la construction d’un 2ème gué par exemple. Mais nous avons largement le potentiel d’organiser un CCI**, ce serait un bel objectif. »
Souhaitez-vous ajouter autre chose ?
« Oui, je rappelle aux cavaliers qui souhaitent s’engager qu’il faut faire attention à la date de clôture qui est avancée d’une semaine. Par contre, il sera encore possible de réserver des boxes, dans la limite des disponibilités, jusqu’au 10 août. Sur place, il y aura une restauration midi et soir, 4 ou 5 stands comme des selliers, un photographe, etc. Toutes les épreuves sont dotées : la Pro élite est à 5 000€ et l’Amateur élite est à 800€, ce qui permet au moins aux classés de se rembourser leurs frais. »

La future table de la Pro élite

Propos recueillis par Hedwige Favre